
« Il divo » ou comment perdre 1h40 dans une salle obscure. Le film de Paolo Sorrentino a pour personnage central Giulio Andreotti, 7 fois président du conseil italien et 25 fois ministre. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un biopic mais plutôt d’une évocation de la vie de Giulio Andreotti. En effet le film se compose de scènes qui se succèdent de manière saccadée, sans lien et sans explication entre elles. On devine certains épisodes de la vie d’Andreotti comme ses remords suite à l’abandon d’Aldo Moro par leur parti de la Démocratie Chrétienne ou ses liens possibles avec la mafia. Néanmoins si vous ne connaissez pas en détails la vie politique italienne des cinquante dernières années, passez votre chemin. Des évènements, des scandales, des assassinats sont mentionnés sans plus de développements. Au début du film, on a tenté d’aider le spectateur à l’aide d’un glossaire qui défile tellement vite que l’on n’a pas le temps de lire les définitions proposées !
Paolo Sorrentino aggrave son cas avec des effets de style des plus déplaisants. La musique est omniprésente dans tout le film, passant du classique à la techno sans réelle cohérence, cela souligne-t-il une modernité de mise en scène ? Au final, cela lasse totalement les oreilles du spectateur.
Sorrentino utilise également le ralenti à l’excès pour des effets trop appuyés. Une scène caractéristique des problèmes de ce film est celle où l’on nous présente les proches collaborateurs de Andreotti. Les hommes sont présentés comme dans un western : au ralenti ( !) avec leurs noms et surnoms s’affichant à côté d’eux. Les noms passent bien entendu très vite à l’écran et on nous montre une ribambelle de personnages qu’il est très difficile de retenir. Encore une fois, le spectateur n’est pas aidé dans sa compréhension !
Une chose à sauver malgré tout : l’interprétation de Toni Servillo qui campe un Andreotti comme un Nosferatu impénétrable, ambigu et souffreteux.
Rappelons que « Il divo » a obtenu le prix du jury à Cannes et ce trophée est aujourd’hui pour moi un mystère.
je l’ai raté manque de temps. Andreotti est un personnage qui m’intéressait mais finalement j’ai peut-être bien fait de m’abstenir. Je vais attendre qu’il passe à la télé.
J’y suis allée car le personnage d’Andreotti m’intriguait et je voulais tenter d’éclaircir les zones d’ombres qui l’entourent. Et je suis sortie en colère contre le film qui était plein de tics et qui n’expliquait rien. Si tu le vois je serai ravie d’avoir ton avis.