Le film s’ouvre sur les images d’une ville déserte. Des panneaux « Direction » nous entraînent petit à petit vers une fenêtre ouverte. Dans la pièce, nous découvrons un cadavre. Le meurtrier vient de sortir, on le retrouve dans la rue. Il s’agit d’un prêtre et nous le suivons jusqu’à une église. Sur le trajet, l’assassin a ôté son aube. Il s’installe sur un banc de l’église où le père Logan (Montgomery Clift) va entendre sa confession. L’homme qui parle est Otto Keller (OE Hasse), le sacristain de l’église et il dévoile tout au père. Il vient d’assassiner l’avocat Vilette qui l’avait surpris en train de voler. La confession va obliger le père Logan à garder le silence. Les soupçons vont malheureusement se diriger vers le père Logan. Un prêtre a été vu la nuit du meurtre près de chez Vilette et ce dernier faisait chanter Logan pour une liaison antérieure à son ordination. Comment être reconnu innocent sans trahir le secret de la confession ? C’est le dilemme auquel est confronté le père Logan.
« La loi du silence » (« I confess », le titre original est bien meilleur) développe un des thèmes de prédilection d’Alfred Hitchcock : le faux coupable. L’idée est ici renouvelé par le biais de la religion. Le transfert de culpabilité se fait par la confession, Otto Keller se délaisse du poids de son crime sur le père Logan. Celui-ci finit par être coupable par omission, par non dénonciation. Je trouve l’idée très intéressante et subtile. Elle l’est d’autant plus que la vocation du père Logan est questionnée tout au long du film par son ancien amour (Anne Baxter) et par l’inspecteur (Karl Malden) en charge de l’enquête. La crédibilité de la foi de Logan se joue sur cette affaire.
La résistance, l’abnégation du père Logan s’incarnent dans le formidable Montgomery Clift qui est pour moi l’atout majeur du film. De nombreux gros plans montrent le visage de l’acteur. Le regard est quasiment le même durant tout le film, il est empli d’humanité et surtout de droiture. Rien ne semble pouvoir le faire vaciller, le faire dévier de sa foi. Le personnage est sous pression durant tout le film. La caméra ne le lâche pas, on le voit parcourir la ville à pieds de long en large en se demandant s’il va craquer face à la police.
J’ai toujours plaisir à revoir ce film qu’Alfred Hitchcock n’aimait pas beaucoup car il le jugeait trop sérieux et manquant d’ironie. La performance remarquable de Montgomery Clift, sa parfaite compréhension du rôle valent largement plusieurs visionnages.
Un film vu avec ma copine Maggie.
J’adore ton billet et j’ai adoré ce film ! Et comme tu le fais remarquer, surtout pour la performance de l’acteur ! Merci ce challenge, je découvre plein de film de hitch !
J’ai eu une grande période Hitchcock mais j’avoue n’avoir aucun souvenir de ce film.
@Maggie : Merci et je suis vraiment enchantée de te voir prendre autant de plaisir avec mon cher Hitch. Ah Mongomery Clift…quel acteur exceptionnel ! Il est vraiment sublime dans ce rôle, je ne me lasse pas de le revoir.
@Valérie : Ma période Hitchcock dure depuis mon adolescence et elle ne va jamais s’arrêter je crois !
Tiens, pas vu celui là, mais quelle histoire, encore!
@Keisha : C’est vrai qu’il n’est pas très connu mais il vaut le détour. La performance de Mongomery Clift est excellente et subtile.
j’aime beaucoup l’acteur et le réalisateur, je ne connais pas ce film ! que je note donc ! tu en parles bien.
J’ai bien aimé Rebecca, revu récemment.
Je ne le connais pas celui-ci, il va falloir y remédier !
@Jeneen : Ah je suis contente de te faire découvrir un Hitchcock ! J’espère que tu aimeras. « Rebecca » est génial, aussi bien le livre que le film d’ailleurs.
@Adalana : Décidément, c’est une découverte pour beaucoup, c’est chouette ! J’espère que tu aimeras.