L’exposition « Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910 » vient de fermer ses portes. Elle montrait la fascination des artistes, peintres et écrivains, pour cette thématique. Paris était d’ailleurs à l’époque la capitale mondiale de la prostitution.
L’exposition m’a semblé très complète sur le thème abordé, les mouvements artistiques l’illustrant et les médiums exposés. Les œuvres présentaient en effet les différents aspects de la prostitution :
- la prostituée occasionnelle en raison de fins de mois difficiles et d’une pauvreté galopante (les tableaux soulignent d’ailleurs l’ambiguïté de cette position comme le montre le tableau de James Tissot ou « L’attente » de Béraud)
La demoiselle de magasin-James Tissot
- celle qui fait ce métier à plein temps et travaille dans la rue ou dans une maison close
Le salon-Toulouse-Lautrec
- la cocotte ou demie-mondaine, les œuvres qui illustrent cette partie sont présentées dans un véritable boudoir recouvert de tapisserie et agrémenté de meubles ayant appartenu à l’une de ces prostituées de luxe.
Mlle de Lancey-Carolus Duran
Mais l’exposition n’en oubliait pas les conséquences ou les raisons de la prostitution. « La prune » de Manet ou « L’absinthe » de Degas montrent bien la tristesse, la désespérance de ces femmes.
L’absinthe-Degas
« La mélancolie » de Picasso illustre le volet consacré à la prison de St Lazare où étaient enfermées les filles de rue. La prison servait également d’hôpital puisque les maladies vénériennes sont rapidement devenues un problème de salubrité publique.
La mélancolie-Picasso
L’exposition montrait un bel éventail d’artistes avec des peintres moins connus comme Beraud, Gervex, Valtat ou Forain et des grands noms comme Manet, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Picasso, Munch ou Van Dongen. Outre les tableaux, de nombreux objets étaient présentés comme le fauteuil de volupté du Prince de Galles, des cartes de visite promettant des massages thérapeutes, une canne de flagellation, un pique-couilles ou des préservatifs. Pour compléter l’ensemble, à l’abri de lourds rideaux rouges étaient présentés des photographies et des films pornographiques d’époque.
Les jarretières violettes-Van Dongen
Manquant un peu d’homogénéité dans sa muséographie et d’un point de vue fort, « Splendeurs et misères » reste une exposition intéressante abordant le sujet de la prostitution au travers de petits et grands maîtres et de nombreux objets émoustillant l’imaginaire des visiteurs.
J’ai raté cette expo et celle sur Vigée-Lebrun cet hiver ! Trop de boulot et pas assez de temps
C’est dur de tout faire surtout lorsque l’on a des enfants.
J’ai beaucoup aimé cette exposition !
Elle avait le mérite de traiter pleinement le sujet de couvrir une large période de temps. Je ne crois pas avoir été déjà déçue par une expo à Orsay.
J’aurais beaucoup voulu la voir, mais je n’ai pas eu l’occasion ni le courage d’aller jusqu’à Paris…
Le temps passe si vite…en étant sur Paris, j’en rate aussi alors je comprends bien qu’en habitant ailleurs ça soit difficile.
Je n’ai pas eu le temps de voir cette exposition, je le regrette mais on ne peut pas toujours faire ce que l’on veut surtout quand on habite dans le Sud-Ouest
Oui, je comprends tout à fait, c’est un peu compliqué de venir pour chaque expo qui nous intéresse !
Article très intéressant qui donne un joli aperçu de l’expo 😊
Merci, j’aurais aimé le faire avant la fin de l’expo mais je l’ai vue tardivement.
J’ai beaucoup aimé cette expo même si un peu longuette sur la fin
C’est vrai qu’elle était un peu longue, j’ai eu un petit passage à vide dans la partie prison !
Merci pour ce petit compte rendu (j’ai appris ce qu’est un ‘pique-couilles’ 🙂 ). Je regrette un peu de l’avoir loupée …
Malheureusement, il est difficile de tout voir et de tout faire.
On devrait d’ailleurs remettre au goût du jour les pique-couilles, je ne suis pas sûre qu’aujourd’hui les prostituées aient de quoi se défendre.