Sous la menace de Vincent Almendros

menace

Quentin, 14 ans, part en week-end chez ses grands-parents paternels avec sa mère et sa cousine Chloé, 11 ans. Avant d’arriver, la mère s’arrête chez Jardiland pour acheter une plante destinée à son mari qui a eu un accident de voiture. Durant le trajet, l’atmosphère est tendue entre la mère et son fils. Ce dernier a en effet été renvoyé du collège Joliot-Curie. Il est en attente du conseil de discipline. Quentin a plutôt intérêt à se tenir à carreau durant le week-end.

Après « Faire mouche » et « Un été », je retrouve avec grand plaisir le talentueux Vincent Almendros. Comme dans ses romans précédents, « Sous la menace » est un huis-clos où le malaise est grandissant. En peu de pages, l’auteur met en place une atmosphère oppressante, inquiétante. Des incidents dérangeants interviennent à plusieurs endroits du roman (l’oiseau mort sur le chemin de promenade, l’invasion de fourmis volantes lors du repas dans le jardin). L’ambiguïté est également savamment entretenue. Vincent Almendros distille les révélations au compte-goutte ; elles modifient à chaque fois la perception que le lecteur avait de la situation ou d’un personnage. Le grand talent de l’auteur est celui de la chute. Encore une fois, la fin du roman est saisissante et terriblement glaçante. Elle éclaire le roman d’un jour nouveau, l’intrigue devient alors tout autre.

Vincent Almendros a l’art de créer des atmosphères lourdes et inquiétantes et a également celui de la chute. Les fins de ses romans sont inoubliables. Si vous ne connaissez pas encore cet écrivain, je ne peux que vous conseiller de le découvrir.

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