De mes nouvelles de Colombe Boncenne

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« Les espaces que j’habite sont remplis de livres. Et lorsque je me déplace il y a toujours un volume (au moins) dans ma poche, dans mon sac, dans mes bagages. Chez moi, ils agissent comme des remparts, des forteresses, trimballés, ils font office de talismans, d’amulettes. » Le lien à la littérature et à la fiction est extrêmement fort pour la narratrice de ce recueil de textes qui pourraient  presque former un roman. Cette narratrice est écrivaine et chaque nouvelle nous parle du processus créatif, de la naissance de l’inspiration. Le réel et la fiction s’entremêlent, se répondent, s’emboitent comme des matriochkas.

Je découvre Colombe Boncenne avec ce livre dont je suis ressortie enchantée. « De mes nouvelles » a quelque chose de très ludique, qui m’a réjoui, par les correspondances qui se font entre les textes. Une histoire lue au début du livre s’invente au fil d’une conversation quelques chapitres plus loin ; la narratrice farfouille dans son bureau parmi des textes que nous venons de lire. Ce dialogue entre les différents chapitres est délectable et correspond parfaitement à l’idée de la frontière ténue entre réalité et fiction. Le jeu se poursuit par des thèmes récurrents comme le brossage de dents ou la relation entre patient et analyste.

« De mes nouvelles » abordent également le sujet de l’amitié, de l’amour, de la filiation et surtout des disparus. La littérature, celle que l’on lit comme celle que l’on écrit, est un lieu où peuvent exister nos fantômes. Colombe Boncenne le démontre avec beaucoup de douceur et de tendresse.

Aussi touchantes que drôles, les nouvelles, que nous offre Colombe Boncenne, sont une merveille à lire. Merci  à Vleel pour la découverte !

Une réflexion sur “De mes nouvelles de Colombe Boncenne

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