Bologne, années 70, une bombe explose dans un centre de transmission de l’armée causant la mort de quatre personnes. L’inspecteur-chef Raimondi Cesare met sur l’enquête le sergent Sarti Antonio et son acolyte Felice Cantoni. Le travail sur le terrain les mène à une prostituée, trois hommes vus dans une voiture après l’explosion et un notable intouchable et irascible. Mais l’inspecteur-chef met des bâtons dans les roues de Sarti Antonio et fait incarcérer un militant d’extrême gauche qui n’a aucun alibi. Notre héros n’étant pas du genre à céder face à sa hiérarchie, il va poursuivre son enquête sans autorisation.
« Les jours de la peur » (« Le piste d’ell’attentato ») est le premier tome d’une série de presque trente romans à ce jour mettant en scène le sergent Sarti Antonio. L’année dernière, les éditions du Chemin de fer ont publié ce roman pour le cinquantième anniversaire de la naissance de ce personnage haut en couleurs. Loriano Macchiavelli a écrit et placé son intrigue durant les années de plomb. Il faut rappeler que de nombreux attentats eurent lieu à Bologne durant cette période avec notamment celui de la gare en 1980. Le contexte historique est partie prenante de l’enquête qui se révèle très politique.
Le héros de Loriano Macchiavelli n’est pas un policier flamboyant aux intuitions brillantes. Le sergent est un homme besogneux, d’une ténacité infaillible et qui a un petit problème avec l’autorité de ses supérieurs. C’est un homme de terrain qui n’hésite pas à fouiller dans les poubelles et à mettre au jour les secrets, les turpitudes que personne ne veut voir révéler. Outre une gouaille ravageuse, le sergent Sarti Antonio est également très valeureux puisqu’il souffre de terribles crises de colite…Ajoutez à cela, un narrateur omniscient à l’ironie mordante et vous aurez un giallo très réussi.
J’ai pris un grand plaisir à faire la connaissance du sergent Sarti Antonio et je le retrouverai avec plaisir dans le deuxième tome de ses enquêtes qui a été publié en début d’année.
Traduction Laurent Lombard

ce que tu en dis est séduisant… je note. Une éternité que je n’ai pas lu de roman ayant trait à l’Italie, et puis il y a quelques semaines j’ai lu une BD sur la lutte ouvrière dans les années 60/70 et ça m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur la période. Ce polar tombe bien.