Lorsque le fakir Ajastashatru (prononcez au choix « achète un chat roux », « j’attache ta charrue » ou « j’ai un tas de shorts à trous ») Lavash Patel arrive en France, il a une idée derrière la tête. Il vient acheter un lit à clous « Kisifrötsipik » chez IKEA. Il s’y fait emmener par un taxi gitan qui tente de l’arnaquer et que notre fakir arnaque à son tour en lui donnant un faux billet de 100€. Il apprendra plus tard qu’il vaut mieux ne pas énerver un gitan. Une fois son lit de 15 000 clous réservé, Ajastashatru décide de passer la nuit dans le grand magasin suédois. Son avion étant le lendemain, il va pouvoir tester les différents meubles. Mais sa petite soirée est perturbée par une visite du gérant ce qui précipite notre « Indien, grand, sec et noueux comme un arbre » au fond d’une armoire. Et c’est ainsi que le périple du fakir Patel commence.
Depuis sa sortie, le livre de Romain Puértolas a beaucoup fait parler de lui. Et ce n’est pas immérité car c’est un livre tout à fait sympathique et plaisant à lire. Les aventures d’Ajastashatru sont totalement improbables et rocambolesques. Le personnage traverse l’Europe et va même jusqu’en Lybie. Il en profite pour rencontrer l’amour, nouer des amitiés et réfléchir sur son choix de vie (à savoir duper son prochain). Sous des dehors burlesques, le parcours du fakir permet à Romain Puértolas de nous parler d’un sujet plus sérieux : l’immigration économique. Avant le succès de son roman, il travaillait aux douanes et connait bien les tenants et les aboutissants du problème. Ajastashatru croise des africains cherchant à rejoindre l’Angleterre, un ailleurs meilleur et surtout plus riche. Mais ils seront découverts et renvoyés vers un autre pays. Chaque pays cherche à se débarrasser sur les autres de ces visiteurs encombrants et non désirés. Et c’est également toute l’économie autour de cette immigration que vilipende l’auteur.
« L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire IKEA » est une fable (notre fakir a un petit côté Candide) qui essaie de sensibiliser son lecteur aux conditions d’accueil des immigrants. C’est sans doute un peu naïf mais Romain Puértolas le fait avec sincérité et beaucoup d’humour.
Merci à ma copine Delphine de me l’avoir prêté.
Ce roman continue à diviser. Je l’ai écouté pour le Prix Audiolib et je n’ai pas été enthousiasmée, alors que le thème des candidats à l’immigration à Calais m’intéresse (et me bouleverse) énormément.
C’est avant tout un divertissement même si l’auteur glisse quelques remarques sur les conditions d’immigration. Il se lit bien et est amusant.
Je ne l’avais pas remarqué. La référence à Candide me plaît ! Pourquoi pas, mais il ne fera pas de mes priorités…
C’est tout fait ça, il ne doit pas être une priorité mais s’il croise ta route c’est un roman fort divertissant.
Pas tentée cette fois-ci. J’ai envie de dire « ouf » !
😉 Heureusement que nous ne sommes pas tout le temps séduites par les livres lus par les copines blogueuses !
C’est drôle et amusant !
Exactement, c’est un divertissement fort sympathique.
Faut pas se prendre la tête et le lire avec le second degré… 😉
Encore dans ma PAL, j’espère l’en sortir avant sa parution en poche 😉 !
C’est toujours une de mes hantises lorsque j’achète des livres en grand format ! Et il m’est déjà arrivé d’être doublée par la sortie poche !
J’ai passé un bon moment avec ce roman, distrayant, luttant un peu contre les préjugés. Des fois lire ce genre de livre fait du bien.
Tu exprimes exactement mon propre ressenti. Ce n’est pas le livre du siècle mais il est plaisant de se laisser porter par ce type d’histoire.
Sympathique lecture et j’en garde un plaisant souvenir.
Oui c’est un roman agréable et léger.