Le titre de l’exposition de la pinacothèque est essentiel à la compréhension, voire à l’appréciation de ce qu’elle renferme : « Au temps de Klimt – la Sécession à Vienne ». Bien évidemment, l’affiche peut tromper ou laisser espérer que Gustave Klimt sera largement à l’honneur. « Judith » est néanmoins bien l’œuvre phare de cette exposition et le travail de Klimt est représenté par une vingtaine d’œuvres (1/10ème de l’expo).
La pinacothèque expose donc des œuvres allant des prémices de la Sécession à sa fin avec les débuts de l’Expressionnisme et le travail de Egon Schiele, Oscar Kokoschka et Koloman Moser. Le début de l’exposition recontextualise le mouvement artistique à naître. Vienne est alors une ville prospère, fleurissante et cosmopolite. L’art est essentiellement académique et on peut le constater dans les premières œuvres de Klimt et de son frère Ernst. De jeunes artistes viennois comme Carl Moll ou Josef Engelhart se frottent à l’art des Impressionnistes en venant à Paris et découvrent la modernité. Klimt abandonne l’académisme lorsque son œuvre « Philosophie, médecine et jurisprudence », destinée à l’université de Vienne, est rejetée et vertement décriée.
Josef Engelhart-Café parisien
C’est ainsi qu’en 1897, un groupe d’artistes se regroupe autour de Klimt pour former la Sécession dont la devise est « À chaque époque son art. À l’art sa liberté. » Comme l’art nouveau, la volonté première de la Sécession est l’art total, l’art partout et dans les moindres détails. Et l’exposition montre bien que tous les domaines artistiques participent à ce mouvement. On peut y voir du mobilier et des bijoux signés Hoffman, des photos des architectures de Otto Wagner, des céramiques créées par les ateliers des Wiener Werkstätte et l’art décoratif est mis à l’honneur avec le fac-similé de la fresque de Beethoven. Une œuvre inspirée de la 9ème symphonie et qui annonce la période dorée de Klimt. Les femmes, fragiles et fatales, occupent une importante section, ainsi que les paysages et les portraits qui clôturent l’exposition.
L’intérêt de l’exposition de la Pinacothèque est de montrer le bouillonnement, l’émulation des artistes de la Sécession viennoise. Les œuvres de Klimt présentées nous montrent les différents visages de l’artiste et sont différentes de celles qui étaient à l’exposition « Vienne 1900 » du Grand Palais. J’ai eu la chance de voir l’exposition dans de bonnes conditions mais il semble que la foule ait envahi les salles depuis. Une exposition à voir si l’on cherche à revenir aux fondements de ce beau mouvement artistique qu’est la Sécession.
Pour ma part, j’ai trouvé ça très décevant…
Oui, j’avais lu ton billet et me souviens de ta déception. Je trouve quand même que l’expo remplit son objectif de faire connaître le mouvement de la Sécession dans toutes ses composantes. Bien-sûr, on aimerait plus de Klimt mais ce mouvement allait au-delà de lui seul.
J’aimerais bien !
La dernière fois que je suis allée à la Pinacothèque c’était pour Van Gogh et j’avais été assez déçue par la foule, l’espace et les œuvres accrochées.
C’est vrai que la Pinacothèque a de petits espaces d’exposition qui ne sont pas toujours très agréables à parcourir. Pour celle-ci, j’ai eu de la chance, il n’y avait pas trop de monde.
J’ai hésité à aller voir cette expo, un peu comme pour celle des Tudor, mais j’ai moi aussi déjà été déçue par la Pinacothèque, donc je ne sais toujours pas si je vais me laisser tenter, même si ton avis m’y pousse !
Je me méfie souvent des expos de la Pinacothèque et de celles du Luxembourg (et je ne parle pas de celles de Jacquemart-André…). J’ai parfois été très déçue comme toi. J’ai été poussée à aller voir celle-ci en raison du swap un livre-un peintre puisque ma swappée est fan de Klimt ! Je pense que j’aurais hésité sinon. C’est sûre que tu n’apprends pas grand chose lorsque tu connais le mouvement. Mais j’ai découvert des peintures d’artistes moins connus, ça élargit ma connaissance d ela Sécession.
J’adore Klimt donc merci pour ces belles images.
Moi aussi, je pense que mon blog le montre bien ! C’est toujours un plaisir de voir ses oeuvres même si j’aurais aimé en voir plus.
Très tentant, mais j’avoue la Pinacothèque offre des salles trop petites pour pouvoir apprécier les œuvres. Trop de monde, trop peu d’espace, même en arrivant à l’ouverture.
Ce n’est pas le meilleur lieu pour les expos, les espaces sont en effet assez réduits. Mais l’art vaut parfois bien quleques sacrifices !
Tu as tout à fait raison, c’est bien pour ça que je continue d’aller voir des expos pendant les vacances, au moment où il faut jouer des coudes pour accéder aux œuvres. Mais il y a des sacrifices bien pires dans la vie…
Le thème me plaît, j’adore cette période, ma préférée en art, mais j’ai peur d’être déçue par le choix de la pinacothèque …
Comme je le disais plus haut, l’expo à le mérite de faire découvrir des petits maîtres que l’on voit peu comme Engelhart ou Moll. Après, il est certain que je n’ai rien appris sur la Sécession, je connais également bien ce mouvement.
Je vais à Paris en juin : cette expo est évidemment au programme ! J’ai peur d’être déçue, certes, comme pas mal d’autres, mais je préfère prendre le risque que de louper l’occasion de voir de mes propres yeux les tableaux de cette période artistique si riche !
Je me suis dit la même chose que toi, je préfère être déçue que de rater des œuvres que je ne pourrais probablement pas revoir.
Bonjour Titine, n’ayant encore jamais été à la pinacothèque, je note cette expo qui me rappellera peut-être celle que j’ai vu il y a plus de trente ans à Paris (j’ai le gros livre paru à l’époque qui pèse son poids). Bonne journée.
Il y avait eu également l’expo Vienne 1900 au Grand Palais il y a quelques années.
tu as été globalement contente alors 🙂
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