Dans un cimetière, situé sur la colline de Ladbroke Grove à Londres, est découvert le cadavre d’un homme poignardé et amputé des deux mains. L’inspecteur principal Grant Foster est chargé de l’enquête accompagné des inspecteurs Andy Drinkwater et Heather Jenkins. C’est grâce à cette dernière que l’enquête va faire un bond en avant. Sur le torse de la victime, cinq signes ont été gravés post-mortem : 1A137. C’est l’inspecteur Jenkins qui devine que cela correspond à la référence d’index d’un acte de naissance, de mariage ou de décès. La police fait alors appel à un généalogiste, Nigel Barnes, pour l’aider à découvrir le meurtrier. Après des heures de recherche, il découvre que le 1A137 est l’acte de décès de Albert Beck retrouvé mort, poignardé, dans l’enceinte de l’église St John à Ladbroke Grove, le 29 mars 1879. Le même jour et au même endroit que le meurtre dont est chargé Grant Foster. Quel rapport entre les deux assassinats ? Et pourquoi ce fait divers victorien remonte-t-il soudainement à la surface ?
« Je ne peux m’empêcher de penser que si nous voulons avoir une petite chance de venir à bout du présent, il faut que nous en sachions le plus possible sur le passé. Ce n’est qu’à ce moment-là que les choses deviendront claires. » Et voilà bien toute l’originalité de ce polar haletant : mélanger le présent et le passé. Nous assistons à deux enquêtes, celle de Foster et celle de Nigel Barnes qui nous conduit dans les archives londoniennes. Les deux avancent petit à petit, les déductions et les recherches sont crédibles et logiques. Le déroulement de l’enquête n’est ni trop facile, ni trop rapide. « Code 1879 » nous entraîne à la découverte de Londres et nous montre les évolutions de la ville (des stations de métro qui disparaissent ou changent de nom, des rues remplacées par des immeubles, etc …) Nigel Barnes cherche le Londres victorien derrière la capitale actuelle. Les mœurs de l’époque sont également évoquées comme l’importance nouvelle de la presse à scandale friande de fait-divers sordides ou l’obsession de la mort visible dans les imposants mausolées des cimetières.
« Code 1879 » est un polar très réussi : l’intrigue prend son temps et est bien menée ; les personnages sont attachants ; l’utilisation de la généalogie est judicieuse et originale. Bref, un divertissement de qualité et qui se dévore.



