Bilan plan Orsec et films de novembre

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Ce mois-ci mon bilan plan Orsec est positif : 3 livres de ma PAL et un livre prêté. Tout doucement la PAL diminue, tout doucement…

En novembre, il fait froid, il faut donc se réfugier au cinéma !

Mes coups de cœur :

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 Gary Hook (Jack O’Connell), jeune engagé dans l’armée anglaise, se retrouve à Belfast pour sa première mission. Nous sommes en 1971, la guerre civile ravage les rues et chaque déplacement de l’armée est à haut risque. Tout peut rapidement basculer. Hook le constate dès sa première sortie. Il est pris à part avec un camarade par un groupe de catholiques. Le deuxième soldat est abattu d’une balle dans la tête. Hook s’échappe et commence pour lui une cavalcade dans les rues labyrinthiques de Belfast. La course-poursuite est haletante, captivante. Hook se trouve plongé dans la complexité d’un conflit dont il ne sait rien et est rapidement poursuivi également par des flics anglais véreux. Le film permet de rendre l’ampleur de cette guerre, la dévastation de la ville. Le spectateur retient son souffle pendant 1h39 en espérant que Hook réussira à sortir vivant de cette mission. Il faut souligner qu’il s’agit du premier long métrage de Yann Demange et saluer la maîtrise parfaite de sa mise en scène.

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Steve (Antoine-Olivier Pilon) est exclu du centre où il séjournait. Diane (Anne Dorval), sa mère, récupère son fils hyperactif et violent. Elle pense que l’amour et l’attention vont suffire à le soigner. Rapidement dépassée, Diane reçoit l’aide inattendue de Kyla (Suzanne Clément) la nouvelle voisine. Au début, je me suis dit que les excès, la violence des sentiments et des mots allaient finir par me lasser. Mais ce ne fut pas le cas, j’ai été happée par l’émotion, par la prouesse et la force des trois comédiens. La mise en scène de Xavier Dolan est flamboyante, lyrique. Une idée toute simple qui permet de faire comprendre beaucoup : l’écran change de taille, lorsque l’horizon se dégage pour Steve, l’image s’agrandit. Des instants de bonheur simple, de répit pour ces trois personnages fêlés, blessés qui vous marqueront pour longtemps.

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Lou (Jake Gyllenhaal) trouve un soir sa vocation. Des « journalistes » filment au plus près un carambolage pour vendre les images aux journaux locaux. Lou achète le matériel nécessaire et se met en chasse des faits divers sanglants. Lou est un personnage nauséabond, sans morale aucune comme nous le montrera la suite du film et donc fait pour ce voyeurisme ignoble. Jake Gyllenhaal réalise une performance éblouissante avec ce personnage cynique, froid, prêt à tout pour la gloire et passablement effrayant. Un être détestable qui permet de dénoncer cette recherche de sensationnalisme, cette exploitation scandaleuse du malheur d’autrui.

Et sinon :

  • « De l’autre côté du mur » de Christian Schwochow : En 1978, Nelly (Jördis Triebel) réussit à quitter Berlin-Est avec son fils. De l’autre côté du mur, l’attend toute une série d’examens médicaux et d’interrogatoires. Nelly est la veuve d’un scientifique soviétique dont la mort questionne. En attendant, Nelly doit vivre dans un camps de réfugiés. Je ne connaissais pas l’existence de ces camps entre les deux pays où les allemands de l’est vivaient dans la précarité avant de découvrir la liberté tant souhaitée. Nelly apporte avec elle toute la paranoïa de l’Allemagne de l’Est. Se méfiant de tout, paralysée par sa peur, c’est un personnage sur le fil en permanence. Une tension bien tenue de bout en bout par Christian Schwochow.
  • « Love is strange » de Ira Sachs : Après 39 ans de vie commune, George (John Lithgow) et Ben (Alfred Molina) se marient. Les amis et la famille des deux new yorkais louent leur amour et leur bonheur. Malheureusement, Ben, chef de chorale dans une école catholique, est victime de l’hypocrisie sociale et est licencié. Les deux vieux amants sont obligés de vendre leur appartement et de vivre séparés chez leurs amis en attendant de trouver une solution. Le portrait de ce couple de sexagénaires est extrêmement touchant. Ben n’arrive plus à dormir sans George à ses côtés. Leur séparation douloureuse nous bouleverse grâce à l’interprétation fine et délicate des deux acteurs principaux.
  • « Une nouvelle amie » de François Ozon : Claire (Anaïs Demoustier) vient de perdre son amie d’enfance. C’est un choc pour elle et le mari de son amie disparue David (Romain Duris). Claire lui rend une visite pour prendre de ses nouvelles et de celles de son bébé. Elle découvre avec effarement un David habillé et maquillé comme sa femme décédée. François Ozon s’intéresse une nouvelle fois à l’identité, à l’ambiguïté d’un personnage et au détournement de la réalité. Une relation trouble se noue entre Claire et David qui est parfaitement rendue par le cinéaste. Autant j’ai trouvé Anaïs Demoustier parfaite (comme toujours), autant j’ai eu du mal à adhérer à Romain Duris en talons aiguille même s’il fait tout ce qu’il peut pour rendre son personnage crédible.

11 réflexions sur “Bilan plan Orsec et films de novembre

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