Lulu passe un entretien d’embauche après s’être occupée pendant seize ans de ses trois enfants. Son manque d’expérience et de confiance est rédhibitoire pour l’employeur potentiel. Déprimée, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle le soir même. Elle dîne avec une femme rencontrée dans l’hôtel où elle passe la nuit. Elle propose à Lulu de la déposer le lendemain sur la côte vendéenne. Lulu refuse puis change d’avis le lendemain matin. Une fois sur la côte, elle se promène, observe les gens et surtout décide de profiter de quelques jours de liberté loin de ses proches pour faire un point sur sa vie. L’errance de Lulu lui fera rencontrer de belles personnes comme Charles et ses frères, Marthe une vieille femme qui l’hébergera pendant quelques temps.
J’avais absolument adoré le film de Sólveig Anspach tiré de la bande dessinée de Étienne Davodeau. J’ai retrouvé dans la bande dessinée des personnages originaux et attachants ainsi qu’un magnifique souffle de liberté. Lulu semble être happée par le vent du large, l’horizon immense de la mer. Au fur et à mesure de son errance, elle se libère de son quotidien morose et ankylosé. Elle apprend à écouter les autres, à les observer, à agir selon ses envies. Les conversations de ses amis, réunis pour tenter de comprendre sa fugue, montrent une femme éteinte, fatiguée et attestent de l’audace de son geste. Cette bande dessinée est pleine d’humanisme, de tendresse pour les personnages. Lulu y découvre que les petits riens peuvent produire de grandes histoires et qu’ils font parfois le sel de la vie. Une femme ordinaire de quarante ans qui s’évade pour se retrouver, qui n’a pas rêvé un jour de vivre une telle parenthèse enchantée loin du train-train de la vie ?
Mon seul bémol par rapport à cette bande dessinée concerne la fin. Le film présentait une fin quelque peu différente qui me semble mieux souligner le changement de Lulu, sa capacité à se prendre à nouveau en main et signait son indépendance.
Cette bande dessinée démontre encore une fois l’humanisme de l’auteur qui sait être attentif et en empathie avec ses personnages. Une jolie ode à la liberté.
Une lecture commune avec Noctenbule.
Pas vu le film mais j’ai adoré la BD. On peut chipoter sur la fin, c’est vrai, mais je n’en ai même pas eu envie 😉
Je te conseille vraiment le film, il est vraiment excellent et, à part la fin, très fidèle à la BD.
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Je viens de finir le tome 1, j’aime beaucoup cette légèreté de ton.
Lien vers le tome 1 : https://22h05ruedesdames.wordpress.com/2015/05/27/lulu-femme-nue-tome-1-etienne-davodeau/
Je n’ai pas encore eu le temps d’aller te lire, j’en suis désolée mais je ne t’oublie pas !
pas de souci 🙂 en plus, je pense que ton mois de juin risque d’être chargé 🙂
C’est bien pour ça qu’il faut que je te lise vite !!!
fais comme tu peux 🙂
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J’aime beaucoup le dessin, et la légèreté me va très bien. Je note le titre de cette BD.
C’est un vent de liberté cette BD, un souffle de révolte face à l’ennui du quotidien.
Je ne connais que le titre de cette BD mais tu en parles très bien, tu donnes envie de la lire (et de découvrir ces deux fins qui diffèrent 😉 )
Ça donne envie de partir en bord de mer avec Lulu et de profiter de la vie, de la plage et des autres ! Tout ça pour te dire que je te la conseille chaudement !
Cette bd me tente depuis lontemps… je l’air éservé à la bibli d’ailleurs, y’apuka attendre qu’elle revienne 🙂
Chouette, j’attends ton billet alors !