Londres, en 1944, est en ruines. La ville est encore bombardée et les habitants doivent toujours se précipiter dans les abris ou les stations de métro pour rester en vie. Malgré tout, la vie quotidienne ne s’arrête pas. Les homicides non plus, et Scotland Yard est toujours en activité. Le jeune lieutenant Frederick Troy se trouve confronté à la découverte d’un bras d’homme dans les décombres d’un bâtiment. Il sent très rapidement que la mort de cet homme n’est pas due à un bombardement mais bien à un meurtre. A force de recherche, il relie cette découverte à un autre assassinat et à une disparition. Les trois hommes semblent être des scientifiques allemands réfugiés en Angleterre. L’affaire de Troy va le mener vers les services secrets britanniques mais également vers ceux de leurs alliés américains.
« Black out » est le premier tome des enquêtes de Frederick Troy à être traduit en français. L’histoire débute en 1944 à Londres et s’achève en 1948 à Berlin. John Lawton nous place entre le polar et le roman d’espionnage. L’intrigue est extrêmement bien menée et rythmée. De nombreux rebondissements émaillent la narration grâce notamment au mystère qui entoure toujours les services secrets. Très détaillée, elle ne laisse à aucun moment son lecteur sur le côté. L’intrigue se révèle même palpitante et captivante. Elle l’est d’autant plus que le contexte historique, l’atmosphère de la ville à cette époque sont parfaitement bien rendus.
Le charme de « Black out » tient également en partie à la personnalité de Frederick Troy. C’est, comme souvent dans les polars de ces dernières années, un personnage atypique. Il vient d’une famille de la haute société russe, cultivé, intelligent, il est d’une obstination quasiment obsessionnelle. Célibataire, il est totalement inconscient des risques qu’il prend. Pendant cette enquête, il se fait poignarder, molester et enfin tirer dessus ! Mais ce n’est pas un personnage exempt de failles, il a notamment un gros problème face aux femmes auxquelles il semble absolument incapable de résister. Il est entouré par une belle galerie de personnages secondaires qui ne sont pas que des ombres à ses côtés.
« Black out » a été une belle surprise, j’ai lu très rapidement ce roman de 430 pages et j’ai trouvé le personnage principal intéressant et attachant.
je ne connais pas cette série, merci pour le partage.J’apprécie particulièrement les récits se déroulant pendant la seconde guerre.
J’ai lu en peu de temps, trois ouvrages se passant durant le Blitz ou juste après et c’est vraiment un cadre fictionnel intéressant.
J’en entends beaucoup parler, je vais finir par céder à la tentation !
J’étais contente qu’il soit au programme du blogoclub car, comme toi, j’en avais beaucoup entendu parler.
Je vois que tu es emballée ! Mon avis est beaucoup plus mitigé. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dedans, mais j’ai apprécié le traitement du contexte historique.
J’ai lu ton avis et effectivement tu as passé un moins bon moment que moi en compagnie de Frederik Troy ! Je suis d’accord avec toi sur le cadre historique qui est parfaitement bien présenté et explicité.
Tout à fait ! Et c’est pour cela que je pense lire le second tome qui se déroule en pleine guerre froide.
J’ai lu un avis très mitigé sur le 2ème, j’ai hâte de savoir ce que tu en penses.
Il me tente énormément … En plus, c’est un poche … Je pense que je vais rapidement craquer d’autant plus qu’il est partout (sur la bloggosphère et en librairie 🙂 )
Et les avis sont plutôt positifs en général, alors n’hésite pas !
Pingback: Black-out, de John Lawton | Le livre d'après
Je ne suis pas très polar mais j’aurais peut être apprécié le côté historique du roman.
Je pense aussi car le côté historique prend une grande place dans le roman, l’atmosphère de l’époque est également très importante dans le roman.
J’en suis environ à la moitié. J’ai pris du retard pour mon billet blogoclub mais pour le moment j’apprécie beaucoup et le contexte est définitivement un plus. Je le lis en vo et il y a tout un vocabulaire « d’époque » qui est aussi très sympa. Je ne sais pas si cela transparait dans la vf.
Bref, une très bonne découverte faite grâce au blogoclub. Perso, je n’en avais jamais entendu parler jusqu’ici.
J’avais lu le billet de Fanny qui était très enthousiaste sur ce roman, c’est ce qui m’a fait voter pour lui. C’est vrai qu’il y a un gros travail sur l’ambiance de l’époque, cela sonne très juste.
Je suis ravie de la découverte, j’aime beaucoup ce personnage à la fois si coincé et si fonceur.
Oui, le personnage est vraiment attachant et bien construit. On a envie d’en savoir plus sur lui. Mais malheureusement, il semble que le tome 2 ne soit pas à la hauteur du premier.
Je suis dedans, passé la moitié, j’aime bien l’atmosphère du livre, les personnages… Mais j’avais préféré commencer mon mois anglais par mon manga habituel et un Oscar Wilde de Brandreth. Lui, c’était 400 pages lues très vite, ici, Black-Out, ça va plus lentement, plus dense, plus sombre…
Mais « Black out » fonctionnait aussi pour le mois anglais, tu aurais pu le finir pour commencer le mois en beauté ! Bon, j »espère que tu l’as fini depuis.
Black-out lu et terminé, en effet, et publié la chronique le 5 juin. J’ai mon calendrier des publications sous les yeux, en juin !! mdr
Je commence toujours le mois anglais par un manga, je pourrais pas présenter un pavé de 400 pages et plus le jour du commencement ! Alors manga, films, série, bédé… les romans arrivent après 😉
Celui-ci m’avait bien plu, par tout un tas d’aspects, je n’ai pas trop compris pourquoi le deuxième m’a paru aussi roboratif !
J’ai lu ton billet et j’étais déçue de voir que le 2ème n’était pas aussi bon que celui-ci. J’avais pourtant bien envie de retrouver Frederik Troy…