Bilan livresque et films de juillet

Juillet

Comme le nombre de livres lus vous le fait présager, juillet était mon mois de vacances ! Treize livres lus et une seule vraie déception dont je vous ai déjà parlé : « L’été avant la guerre » de Helen Simonson. De très, très belles lectures et un coup de cœur dont je vais vous reparler rapidement, cette PAL estivale a comblé tous mes espoirs.

Un gros coup de cœur également au niveau cinématographique :

aquatique

Samir tombe sous le charme de la bourrue et grande gueule Agathe dans un bar. Pour reprendre contact avec elle, il s’inscrit pour prendre des cours de natation à Montreuil où elle est maitre-nageuse. Samir sait bien entendu parfaitement nager ce qu’Agathe finira malheureusement par découvrir. Ce film posthume de Solveig Anspach est un véritable bonheur. Le film est très drôle (notamment les scènes dans la piscine de Montreuil ou l’arrivée de Samir au congrès international des maitre-nageurs en Islande), tendre, délicat et absolument délicieux. Samir Guesmi et Florence Loiret Caille sont parfaits, il y a une alchimie visible entre eux. Ils étaient d’ailleurs tous les deux présents dans un film précédent de la réalisatrice « Queen of Montreuil ». C’est un film plein de charme et de légèreté que nous laisse en cadeau la réalisatrice, il est teinté également de tristesse lorsque l’on voit Solveig Anspach dans une scène à la piscine. Sa douceur et sa loufoquerie toute islandaise vont me manquer.

Et sinon :

  • « Irréprochable » de Sébastien Marnier : Constance est forcée de quitter Paris après son licenciement. Il revient contrainte et forcée habiter chez sa mère qui est à l’hôpital. Elle cherche à reprendre sa ancien travail dans l’agence immobilière locale. Mais le poste est attribué à une jeune femme. Constance décide de la côtoyer et de paver son chemin d’embûches. Ce premier film est vraiment très prometteur. D’une situation sociale catastrophique, Sébastien Marnier tire un thriller à l’ambiance parfaitement inquiétante et menaçante. Le malaise est tenu durant tout le film et au fur et à mesure que l’on comprend la véritable nature de Constance. Il faut saluer la prestation de Marina Foïs qui porte magistralement toute l’ambiguïté de son personnage.
  • « La tortue rouge » de Michaël Dudok de Wit : Un homme tente de se sauver de la noyade après une tempête et s’échoue sur une île. Il l’explore, la découvre et il semble bien que celle-ci soit totalement déserte. L’homme se construit un radeau mais une fois sur l’eau un mystérieux assaillant le fait couler. Cela se reproduit plusieurs fois sans que l’homme ne puisse voir qui l’attaque. Un jour, il découvre enfin celle qui l’empêche de partir : une énorme tortue rouge. De colère, l’homme la frappe, la retourne et l’abandonne à son triste sort. Lorsqu’il revient la voir, la tortue s’est changée en femme. Ce beau dessin-animé montre paisiblement, simplement le cycle de la vie. C’est un conte contemplatif qui évoque les réalisations des studios Gibli mais qui n’a pas résonné en moi comme ont pu le faire « Princesse Mononoké » ou « Le voyage de Chihiro ».
  • « Genius » de Michael Grandage : Le film raconte la relation entre Tom Wolfe et son éditeur Maxwell Perkins. Le premier sait qu’il a du succès et ne vit que pour l’écriture. Il amène à son éditeur des manuscrits de 5000 pages que celui-ci se doit d’élaguer pour la publication. Leurs relations se font alors passionnées, tourmentées et excessives. L’idée de montrer l’envers du décor de la publication d’un livre était très intéressante. Mais le traitement très hollywoodien et mélodramatique la gâche totalement. Rien à reprocher à Colin Firth qui interprète avec sobriété Maxwell Perkins. Je n’en dirais pas autant de Jude Law qui semble en roue libre sans direction d’acteur et n’est pas vraiment habité par le rôle. J’aurais aimé en revanche voir plus longuement Guy Pearce dans le rôle de Fitzgerald et Dominic West dans celui de Hemingway qui sont, en peu de scènes (une seule pour le pauvre Dominic West), parfaitement crédibles. Enfin, le film aurait mérité, comme les manuscrits de Tom Wolfe, d’une bonne coup d’une demi-heure !

11 réflexions sur “Bilan livresque et films de juillet

    • J’ai bien aimé La grande panne, sous des airs légers, l’auteur dénonce pas mal de travers de notre société. Le dernier J.M. Erre n’est malheureusement pas son meilleur mais je me suis quand même bien amusée !

    • Oui « La tortue rouge » est visuellement magnifique mais émotionnellement je suis restée à distance de l’histoire, je ne saurais pas dire pourquoi.

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