Comme une gazelle apprivoisée de Barbara Pym

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Harriet et Belinda Bede, deux sœurs d’une cinquantaine d’années, vivent dans un petit village de la campagne anglaise. Harriet est enchantée par l’arrivée d’un nouveau vicaire, tandis que Belinda est amoureuse de l’archidiacre depuis qu’elle a vingt ans. Le quotidien des deux célibataires s’écoule paisiblement. « Belinda poursuivit silencieusement son tricot. La soirée semblait devoir ressembler à toutes celles où des vicaires étaient venus souper. Cette répétition avait quelque chose d’effrayant et de rassurant à la fois. Il était étrange qu’Harriet ait toujours eu un faible pour les vicaires. Ils étaient tellement infantiles, et leur conversation toujours si peu variées ! L’archidiacre, lui, au moins, était différent des autres. On ne pouvait prévoir ce qu’il allait dire, mais on savait que ce serait inattendu et provocateur.  » Mais la vie du village va être modifié par l’arrivée d’un bibliothécaire, ami de Belinda, et par l’évêque de Mbawawa qui a connu Harriet lorsqu’il était vicaire.

« Comme une gazelle apprivoisée » est le premier roman écrit par Barbara Pym. Tout son univers y est déjà présent. L’intrigue se déroule entièrement dans ce petit village anglais. La vie s’y déroule entre tea time, messes, kermesses et cancan sur le voisinage. Nous sommes plongés dans cette petite communauté campagnarde où nous croisons toute une galerie de personnages bien croqués : Connie Aspinall qui regrette sa vie de dame de compagnie à Belgrave Square, Edith Liversidge qui fut volontaire durant la guerre dans les Balkans, Ricardo Bianco un comte italien qui aime le jardinage et Harriet Bede, Agatha Hoccleve fille d’évêque et femme d’archidiacre, Henry l’archidiacre qui cite plus souvent les poètes anglais que la Bible lors de ses messes. Et bien-sûr, il y a les sœurs Bede : Belinda, discrète et timide, Harriet la coquette, pétillante et charmeuse. Même si « Comme une gazelle apprivoisée » n’est pas le roman de Barbara Pym que je préfère, j’ai apprécié encore une fois le charme suranné de ce village anglais, la douce ironie qui irrigue les pages. Et les deux sœurs Bede s’avèrent être des personnages attachants et pas seulement deux vieilles filles perdues au fin fond de la campagne anglaise.

Même si « Comme une gazelle apprivoisée » n’est pas le meilleur roman de Barbara Pym, j’éprouve toujours un plaisir infini à me plonger dans ses intrigues campagnardes si typiquement anglaises. En apparence anodine, elles en dévoilent pourtant beaucoup sur la nature humaine.

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12 réflexions sur “Comme une gazelle apprivoisée de Barbara Pym

  1. Je me régale, mais je ne l’ai pas encore fini… il va falloir mettre un petit coup d’accélérateur si j’espère le présenter aujourd’hui ! Belle journée my dear !

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