A Mercy, Oklahoma, une tornade de catégorie S a tout dévasté sur son passage. Elle laisse les enfants McCloud orphelins, leur père a disparu et leur maison a été emportée. Darlene doit prendre en charge son frère Tucker et ses deux jeunes sœurs Jane et Cora. Abandonnant son rêve d’aller à l’université, elle trouve un travail dans un supermarché et installe la fratrie dans un mobilhome. Trois ans après la tragédie qui a frappé Mercy, Darlene se débat pour faire vivre et gérer sa famille alors que Tucker est parti et ne donne aucune nouvelle. Cora n’a quant à elle aucun souvenir de sa vie avant la tornade et un autre évènement va bouleverser sa vie : l’usine de cosmétiques explose et il s’agit d’un acte volontaire. Peu de temps après, Cora disparaît à son tour.
« Zoomania » semble être un thriller, le récit d’une cavale de l’Oklahoma à la Californie. Au cœur de celle-ci se pose la question de l’écologie, du rapport de l’homme à la nature et aux animaux. La cause est juste mais ici l’exaltation, la radicalité en sont le moteur et iront jusqu’à une scène incroyable et saisissante.
Mais le livre d’Abbi Geni n’est pas politique, elle n’est pas là pour juger les actes écoterroristes qui ont lieu au cours de son intrigue. L’auteure explore avant tout les liens familiaux, les responsabilités et la loyauté qui en découlent. La famille McCloud est une famille à la dérive, fragilisée par les drames qui ont émaillé son histoire. La fratrie est particulièrement intéressante, chacun de ses membres est parfaitement décrit et possède une belle profondeur psychologique. Darlene et Cora se partagent la narration du roman, toutes deux seront changées par les évènements, leur apprentissage de la vie se fait de manière brutale.
Sur fond de défense et de protection de la nature et des animaux, Abbi Geni nous entraîne à la suite des membres de la famille McCloud, une famille déchirée suite à de terribles drames. « Zoomania » nous offre une intrigue originale aux personnages profondément humains.
Traduction Céline Leroy
Un roman que j’ai beaucoup aimé !
Je me souviens l’avoir noté, ce titre, chez Brize peut-être … En tout cas, merci du rappel, il a l’air vraiment bien, ce titre.