Ciel vert, ciel d’eau de Mavis Gallant

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Florence MacCarthy suit sa mère, Bonnie, à travers l’Europe depuis le divorce de ses parents. De Venise, à Cannes, en passant par Paris, Flo grandit dans des hôtels sans véritables attaches ni éducation. « Parce que sa mère l’avait trainée partout, parce qu’elle n’avait jamais appartenu à une société fixe, elle ignorait comment les gens parlaient : elle était démunie de la menue monnaie qui permet les échanges légers. » Lorsque Flo rencontre Bob à Cannes, elle s’y accroche comme à une bouée de sauvetage, elle le voit comme la patrie qu’elle n’a jamais eue.

Mavis Gallant est avant tout une autrice de nouvelles, elle n’a écrit que deux romans dont « Ciel vert, ciel d’eau » qui est un texte court. L’intrigue se décline en quatre chapitres où une personne regarde de manière extérieur le couple mère-fille. Il y a George, le cousin de Florence, qui  ouvre et ferme le livre ; Doris la voisine de Flo et Bob à Paris ; Wishart un ami de la mère qui vient lui rendre visite à Cannes. Chacun des chapitres pourrait être une nouvelle en soi. Ensemble, ils forment l’histoire d’une relation mère-fille exclusive, étouffante. Florence se sent responsable de sa mère depuis son divorce, et ce même si elle n’était qu’une enfant à l’époque. Un pacte tacite s’est noué entre elles qui les empêche de se séparer. Florence est un personnage à la dérive, en exil perpétuel. On la voit perdre pied petit à petit, elle s’enfonce dans la mélancolie et la dépression. L’atmosphère du livre est flottante, un peu étrange et triste. Elle m’a laissée à distance des personnages.

J’ai découverte Mavis Gallant avec ce roman qui décrypte une relation mère-fille toxique pour cette dernière. Ce court roman laisse à son lecteur une sensation de malaise et de profond gâchis.

Traduction Eric Diacon

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