Le premier épisode s’ouvre sur une course poursuite entre Bosch (Titus Welliver), son coéquipier (Jamie Hector) et un supposé serial killer. Bosch se retrouve à courir seul après le suspect et finit face à lui au fond d’une ruelle mal éclairée. L’homme sort une arme et Bosch l’abat. Il est blanchi par le LAPD mais deux ans après les faits, la veuve du suspect attaque Bosch en justice en arguant du fait que son mari n’avait pas d’arme sur lui.
Parallèlement à cela, Bosch est appelé par un médecin dont le chien a ramené un os humain d’une balade en forêt. C’est en fait le squelette d’un enfant de treize ans qui est retrouvé dans le sous-bois. Le garçon avait disparu en 1989 et il a été visiblement assassiné.
La série mélange deux romans de Michael Connelly : « Wonderland avenue » (dont le titre original est « City of bones ») et « La blonde en béton ». L’intrigue se déroule sur les dix épisodes de la série. Elle est très fidèle au roman et pour cause Michael Connelly en est l’un des producteurs. Ce qui, me semble-t-il, est un gage de respect de l’œuvre initiale et de son esprit. Parmi les producteurs, on trouve également Eric Overmeyer qui a précédemment officié pour « The wire » (Jamie Hector et Lance Reddick, l’adjoint au chef de la police, étaient tous deux acteurs dans cette géniale série) et « Treme ».
« Bosch » est une série aussi soignée que les deux sus-nommées au niveau de la réalisation et du casting. L’ambiance est sombre, tendu et glauque. Los Angeles tient une véritable place dans la série avec notamment beaucoup de scènes de nuit et de vues de la maison de Bosch sur les hauteurs de la ville.
Le choix de l’acteur principal est excellent, Titus Welliver incarne parfaitement le détective de Connelly : obsédé par son travail, solitaire, bourru et surtout intègre. Pendant toute la saison 1, il nous démontre également son peu d’amour pour la hiérarchie. Les scénaristes nous permettent de découvrir le personnage par petites touches : le meurtre de sa mère, son enfance dans une maison de redressement, sa difficulté à trouver du temps pour voir sa fille. Un personnage qui se révèle complexe et hanté par un passé douloureux.
« Bosch » est une série policière classique à l’image des romans de Michael Connelly, c’est sombre et efficace. Mention spéciale à Titus Welliver qui donne chair au personnage de Bosch de belle manière.