Depuis le temps de vos pères de Dan Waddell

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Après avoir tout juste réintégré la brigade criminelle, Foster Grant se voit confier le meurtre de Katie Drake, une actrice sur le déclin. Elle est retrouvée morte dans son jardin. Le problème de Grant, c’est que la fille de Katie, Naomi, a disparu. L’enquête stagne rapidement car Katie Drake semble avoir coupé tous les liens avec son passé. Heureusement Foster Grant a un atout dans sa manche : le généalogiste Nigel Barnes qui l’avait déjà aidé précédemment. C’est grâce à un cheveu retrouvé sur le corps de la victime que les recherches de Nigel vont pouvoir démarrer.

Comme vous le savez, j’ai beaucoup apprécié « Code 1879 » et j’ai eu plaisir à retrouver les personnages de Dan Waddell. La construction de l’intrigue et la raison du meurtre se rapprochent beaucoup du premier volet. Mais il est vrai qu’il est difficile de faire intervenir la généalogie dans une intrigue policière si le nœud de l’affaire ne se situe pas dans le passé. Ici, néanmoins, Dan Waddell nous dépayse et nous entraîne de l’autre côté de l’Atlantique. Comme Arthur Conan Doyle dans « Une étude en rouge », Dan Waddell nous emmène au cœur de l’église mormone. Celle-ci est d’ailleurs très adepte de la généalogie, ce qui va bien aider notre cher Nigel ! Le sujet est traité avec nuances et subtilité. L’auteur essaie de ne pas tomber dans les clichés rattachés aux mormons en nous en montrant les divers courants. Cette incursion  permet de renouveler l’enquête et le cadre où elle se déroule.

Même si « Depuis le temps de vos pères » est un très plaisant polar, j’ai trouvé l’intrigue moins palpitante et prenante que dans « Code 1879 ». Dan Waddell vient de publier une nouvelle enquête de Nigel Barnes, va-t-il réussir à nous surprendre dans ce nouveau roman ? J’attends vos avis pour me décider à la lire !

Une lecture commune avec Lou et Soie.

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Code 1879 de Dan Waddell

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Dans un cimetière, situé sur la colline de Ladbroke Grove à Londres, est découvert le cadavre d’un homme poignardé et amputé des deux mains. L’inspecteur principal Grant Foster est chargé de l’enquête accompagné des inspecteurs Andy Drinkwater et Heather Jenkins. C’est grâce à cette dernière que l’enquête va faire un bond en avant. Sur le torse de la victime, cinq signes ont été gravés post-mortem : 1A137. C’est l’inspecteur Jenkins qui devine que cela correspond à la référence d’index d’un acte de naissance, de mariage ou de décès. La police fait alors appel à un généalogiste, Nigel Barnes, pour l’aider à découvrir le meurtrier. Après des heures de recherche, il découvre que le 1A137 est l’acte de décès de Albert Beck retrouvé mort, poignardé, dans l’enceinte de l’église  St John à Ladbroke Grove, le 29 mars 1879. Le même jour et au même endroit que le meurtre dont est chargé Grant Foster. Quel rapport entre les deux assassinats ? Et pourquoi ce fait divers victorien remonte-t-il soudainement à la surface ?

« Je ne peux m’empêcher de penser que si nous voulons avoir une petite chance de venir à bout du présent, il faut que nous en sachions le plus possible sur le passé. Ce n’est qu’à ce moment-là que les choses deviendront claires. » Et voilà bien toute l’originalité de ce polar haletant : mélanger le présent et le passé. Nous assistons à deux enquêtes, celle de Foster et celle de Nigel Barnes qui nous conduit dans les archives londoniennes. Les deux avancent petit à petit, les déductions et les recherches sont crédibles et logiques. Le déroulement de l’enquête n’est ni trop facile, ni trop rapide. « Code 1879 » nous entraîne à la découverte de Londres et nous montre les évolutions de la ville (des stations de métro qui disparaissent ou changent de nom, des rues remplacées par  des immeubles, etc …) Nigel Barnes cherche le Londres victorien derrière la capitale actuelle. Les mœurs de l’époque sont également évoquées comme l’importance nouvelle de la presse à scandale friande de fait-divers sordides ou l’obsession de la mort visible dans les imposants mausolées des cimetières.

« Code 1879 » est un polar très réussi : l’intrigue prend son temps et est bien menée ; les personnages sont attachants ; l’utilisation de la généalogie est judicieuse et originale. Bref, un divertissement de qualité et qui se dévore.

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