Waterloo Necropolis de Mary Hooper

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A Londres, en 1861, la jeune Grace Parkes se rend au cimetière de Brookwood à bord de l’express Waterloo Necropolis. Elle va y faire deux rencontre décisives : le jeune avocat James Solent qui y enterre sa sœur et les Unwin entrepreneurs de pompes funèbres. Ces derniers proposent à Grace de devenir pleureuse d’enterrement. Dans un premier temps, la jeune fille refuse. Mais lorsque le taudis, où elle vit avec sa sœur simple d’esprit Lily, est condamné, elle n’a d’autre choix que d’accepter leur offre. Elle plonge alors dans le milieu très codifié du deuil et découvre une famille Unwin bien loin d’être scrupuleuse.

Lors du mois anglais 2013, j’avais découvert ce roman jeunesse qui ne pouvait que m’attirer : nous sommes dans le Londres victorien, Charles Dickens est plusieurs fois évoqué et il fait même une apparition. Même si le déroulement de l’intrigue est évident dès les premiers chapitres (il l’est sans doute moins quand on a l’âge du public visé), la lecture de ce roman reste plaisante. Mary Hooper s’est bien documenté et nous offre une vue juste sur les différents sujets qu’elle traite. Les sœurs Parkes vivent dans le quartier pauvre et peu fréquentable de Seven Dials. L’auteur rend parfaitement la misère de ce quartier, la rudesse de la vie et d’autant plus pour deux jeunes filles. L’ombre de « Oliver Twist » plane !  Et ce qui rend vraiment intéressant ce livre, c’est toute la partie sur le deuil à l’époque victorienne. Il faut rappeler que le prince Albert meurt en 1861, plongeant ainsi Victoria et le royaume dans un deuil infini. Cela entraîne bien entendu tout un commerce qui se fait fort d’inventer de nouveaux codes, de nouvelles modes pour profiter de la situation (porter le deuil longuement montrait que l’on était proche de la famille royale ; garder chez soi ses vêtements de deuil entre deux enterrements portait malheur). Et puis, il y a cette fameuse ligne ferroviaire Waterloo-Brookwood Necropolis qui semble si romanesque. L’auteur précise que ce cimetière fut créé suite à l’épidémie de choléra de 1840, ceux du centre ville ne pouvant contenir tous les corps. Le livre de Mary Hooper montre bien cette époque qui rapidement devient obnubilée par le deuil.

Je lis peu de roman jeunesse et j’ai été agréablement surprise par « Waterloo Necropolis » qui est plaisant à lire et bien documenté.

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39 réflexions sur “Waterloo Necropolis de Mary Hooper

  1. Comme toi, je ne suis pas aficionado des romans jeunesse mais j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à celui-là. Je crois que Mary Hooper est vraiment pour me plaire !
    Et puis ce Londres victorien (avec l’ombre de Dickens qui plus est), c’est toujours un plaisir !

    • Oui je vais également lire d’autres romans de Mary Hooper, c’était une belle découverte. Et j’ai aimé retrouver l’ambiance des romans de Charlie of course !

  2. Je suis au trois quart de « Velvet » et je découvre donc Mary Hooper avec intérêt, je vois qu’il y a certains thèmes communs entre le roman que tu présentes et « Velvet », dans celui-ci la mort de la Reine Victoria est évoquée et ce n’est pas Dickens mais Conan Doyle qui fait quelques apparitions. Je pense que je lirai d’autres de ses romans.

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  4. Je comprends ton ressenti sur l’intrigue. J’ai eu le même, mais je n’en ai pas parlé. En fait j’avais un peu oublié ce sentiment et je le retrouve en te lisant.
    Je continue sur « La messagère… »

  5. J’aime beaucoup Mary Hooper (je l’avais rencontrée aussi !), j’ai lu trois ou quatre romans d’elle et La messagère de l’au-delà est celui qui m’a le plus marquée ^^ Mais celui ci est très bien aussi !

  6. Pingback: Waterloo Necropolis |

  7. Les romans jeunesse sont efficaces parce qu’ils vont à l’essentiel sans temps mort, et celui-ci est bourré de charme et extrêmement bien documenté.

  8. Pingback: "Velvet" Mary HOOPER (Mois Anglais #3) |

  9. Moi non plus je ne lis pas trop de littérature jeunesse mais j’en note quand même quand le contexte historique me plaît. J’ai noté cette auteure, à essayer au moins une fois 🙂

  10. Je l’ai lu l’an dernier et j’ai beaucoup aimé, j’ai trouvé ce roman très bien documenté et l’histoire m’a plu, un très bon souvenir de lecture en ce qui me concerne

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