Early Taggart faillit ne pas survivre à son baptême en 1903. Sa mère le plongeant dans l’eau glacée d’une rivière et prenant les gémissements de son fils pour la langue de Satan, elle le lâcha. Ona Dorsett le récupéra et le ramena à la vie. Elle avait déjà recueilli Clarissa, un bébé né d’un viol et également abandonné par sa mère. Ona était veuve, son mari était mort à la suite de l’effondrement d’une mine. Elle subvenait aux besoins de sa famille grâce à sa distillerie clandestine. Très habile avec une arme à feu, elle enseigna son art à Early ou plutôt Gueule-Tranchée puisque c’était son surnom. Le pauvre garçon attrapa une infection dans la rivière où sa mère le laissa tomber. Ses gencives en furent infectées et se fendirent. La bouche de Early saignait sans cesse et ses dents pourrissaient. Cette particularité isola l’enfant, l’habitua à une vie en marge. Ses talents de cunilinguiste et de tireur d’élite lui attirèrent rapidement de nombreux ennuis.
Ma chère Lou m’a offert « La ballade de Gueule-Tranchée », livre dont je n’avais pas entendu parler. Je suis assez mitigée sur ce titre qui pourtant se lit aisément. Toute la première partie est réussie. L’enfance de Gueule-Tranchée et la partie consacrée aux rebellions dans les mines ont un vrai souffle romanesque. Glen Taylor rend bien l’atmosphère de ce début de siècle et les aventures de Gueule-Tranchée sont fort bien contées. Le personnage est haut en couleurs, plein de panache et d’audace.
La suite de la vie de Early est moins palpitante et surtout répétitive. Nous assistons à de multiples résurrections où notre hors-la-loi devient homme des bois, musicien de génie, journaliste de renom, ami de JFK. Tout cela est un peu trop pour un seul homme même si celui-ci est exceptionnel. Et l’écriture perd de son rythme et de sa verve, je la trouve même indolente dans la dernière partie.
Je ne peux pas dire que je me sois ennuyée durant cette lecture, loin de là. Il manque un petit quelque chose pour rendre ce roman bon. Il faut préciser qu’il s’agit du premier roman de Glen Taylor et son inventivité laisse espérer de belles choses. A suivre donc.
Je ne suis pas sûre d’avoir envie de lire ce roman et je ne suis pas sûre de pouvoir participer à ce mois américain 😦 : pour l’instant aucune lecture…
En tout cas, ce n’est pas celui-ci que je te conseillerais pour y participer !
Non là, je ne note pas (ouf!)
Oui, tu peux passer ton tour !
Bon, je passe.
Oui, tu peux !
Merde, je l’avais noté en grand… tu me fais un ice bucket avec ta chronique, toi 😦
Ce n’est pas mauvais, ça se lit même très bien mais il y a des faiblesses.
Bon, je mets une parenthèse ! 😉
En voilà un qui n’alourdira pas ma pal, merci ! 😉
Non, pas la peine de te lancer dedans, tu as sûrement mieux dans ta PAL !