Un mois de septembre tourné entièrement vers les États-Unis grâce à mon challenge, vous trouverez mon bilan ici.
Un mois de septembre cinématographiquement sympathique mais avec un seul vrai coup de cœur :
En 1954, Dennis Stock est un photographe en mal de reconnaissance. Il est à Hollywood, participe aux soirées mais toujours pour son travail, à l’écart du glamour. C’est lors du lancement de « A l’est d’Eden » d’Elia Kazan qu’il repère un jeune premier : James Dean. Stock sent tout de suite le potentiel et le charisme du jeune homme. Il le harcèle pour réaliser une séance photo avec lui. L’excellente idée de Anton Corbijn (réalisateur d’un précédent et superbe biopic sur Ian Curtis intitulé « Control ») est de consacré son film à Dennis Stock et non à James Dean. Les photos qui ont été réalisées font aujourd’hui partie de la légende de l’acteur. Le film montre la manière dont le photographe finit par obtenir une connivence, un laisser-aller chez ce jeune premier qui refuse les codes du système. Les deux hommes se lient, se rapprochent malgré leurs différences : l’attitude cool et détachée de Dean s’opposant à l’angoisse et au mal être de Stock. Robert Pattinson et Dane DeHaan contribuent à la réussite du projet, deux belles compositions d’acteurs qui redonnent vie à Stock et Dean.
Et sinon :
- « Dheepan » de Jacques Audiard : Trois Sri Lankais arrivent en France après avoir fui la guerre civile. Un couple et une petite fille qui se sont constitués en famille pour pouvoir quitter leur pays, ils ne se connaissaient pas avant. Ils se retrouvent en banlieue parisienne, l’homme, Dheepan, devient gardien d’une barre d’immeuble. Le film sera celui de leur lente acclimatation à un nouveau pays, une nouvelle langue et une nouvelle famille. Jacques Audiard pose subtilement sa caméra sur ses étrangers qui tentent de comprendre ce nouveau monde où ils viennent d’arriver et de créer l’illusion d’une famille. On est proche des frères Dardenne et de leur cinéma humaniste et social. Et d’un seul coup, le film bascule dans le polar de manière incompréhensible et artificielle. C’est bien dommage car les 3/4 du film sont vraiment réussis et servis par trois acteurs au jeu tout en pudeur et en finesse.
- « Marguerite » de Xavier Giannoli : Marguerite aime passionnément le chant, il est sa raison de vivre face à un mari qui la délaisse et la trompe. Elle organise des galas de charité où elle peut exercer son art. Ce que personne ne lui dit, c’est qu’elle chante affreusement faux. Mais Marguerite est riche, très riche. Tout le monde lui ment par peur, par hypocrisie, par amour. Le film de Xavier Giannoli est inspiré de la vie de Florence Foster Jenkins, cantatrice américaine calamiteuse du début du 20ème siècle. « Marguerite » est particulièrement bien léché, les décors et costumes sont splendides. L’intrigue aurait mérité d’être débarrassée de certaines scories inutiles comme l’histoire d’amour du journaliste et de la jeune chanteuse. Le film vaut surtout pour la prestation de Catherine Frot, absolument parfaite et juste.
- « Agents très spéciaux, code UNCLE » de Guy Ritchie : Si vous cherchez un divertissement sympathique, sans prétention et rythmé, les agents très spéciaux sont pour vous. Le film est l’adaptation d’une série des années 60. Napoleon Solo, ancien cambrioleur recruté par la CIA, se retrouve contraint de travailler avec Illya Kuryakin, agent du KGB, autour de l’enlèvement d’un chercheur dans le domaine du nucléaire. Pétillant, glamour, le film de Guy Ritchie vous fera passer un bon moment avec un petit plus : un humour so british.
- « Queen of earth » de Alex Ross Perry : Une trentenaire new-yorkaise vient se réfugier dans la maison de campagne de sa meilleure amie après le décès de son père, un artiste reconnu pour qui elle travaillait. Son petit ami vient également de la larguer. Les deux amies semblent sans cesse chercher l’affrontement et l’on se rend compte qu’un an auparavant les rôles étaient inversés. C’est un film très étrange, très troublant de part la relation entre les deux femmes. Les deux actrices, Elisabeth Moss et Katherine Waterston, sont très bien, très impliquées. Mais je ne suis pas rentrée dans le film, j’ai eu l’impression qu’il tournait en rond sans que je puisse en comprendre le sens.
Seul Dheepan d’Audiard m’attire, car j’aime les films d’audiard LEs autres ne me tentent pas du tout. Je lirai à l’occasion le capote… J’adore les bio et cet écraivain.
Si tu vas voir Dheepan, tu me diras ce que tu as pensé de la fin du film, ça ne sera pas mon préféré d’Audiard. La palme d’or était une peu exagérée.
Hé, joli bilan !! Pas encore eu le temps de faire le mien, j’ai du retard, je file !!
Quatre livres seulement, j’ai mis trop de temps à lire le Meyer. 😦
Meyer m’avait pris du temps aussi, surtout lorsque je commençais un chapitre avec la petite-fille !! 😛
Cela fait deux mois que je n’honore pas mon objectif pour le plan ORSEC. Il faut que je reprenne cela avant la fin de l’année.
J’ai oublié de préciser combien de livres étaient de ma PAL, j’ai un peu de mal à suivre ce challenge aussi, je ne suis pas à jour sur ma page challenge !
Bonsoir Titine, je suis d’accord avec tes critiques de film sauf le dernier (je ne l’ai pas vu). Dheepan: fin décevante, Frot en Marguerite: sensationnelle et Agents très spéciaux: sympa, cela aurait mérité un peu de rythme (comme la séquence du début). Bonne soirée.
Et je n’ai pas évoqué la fin paradisiaque à Londres qui est totalement caricaturale. Je trouve que le film ne vaut pas une palme d’or. Cela me rassure de voir que tu penses comme moi !
Depuis le temps, ton plan Orsec doit avoir épuré toute ta PAL, non ?
Même pas ! En fait à chaque fois, je n’ai que 2 ou 3 livres qui font partie de ma PAL, le problème c’est que j’en emprunte, on m’en prête, j’en reçois…mais je vais y arriver un jour ! 😉
Ah mince, j’ai raté Life, je ne le sentais pas ce film.
Si tu ne le sentais pas, tu as bien fait, il ne faut pas se forcer.