Son nom ne vous est sans doute pas familier et pourtant vous avez forcément déjà vu l’une de ses photos. Philippe Halsman, originaire de Lettonie, arrive à Paris dans les années 1930 et il y commence sa carrière en autodidacte. Rapidement, il se spécialise dans les portraits de personnalités. Mais il travaille également dans le milieu de la publicité et collabore à de grands magazines comme Vogue ou Harper’s Bazaar. Son travail sur les portraits montre déjà une forte originalité et une volonté de caractériser les personnes qu’il photographie. Son portrait de Winston Churchill dans un parc en est un exemple significatif. L’homme d’état est photographié de dos, sa carrure imposante et reconnaissable dominant le parc.
A partir des années 40, il fuit l’Europe pour New York. Il continue son travail sur les portraits qui lui apporte une très forte notoriété. Il réalisera une centaine de couverture pour le magazine Life. C’est par le biais de ce magazine qu’il fit la connaissance de Marilyn Monroe en 1949, elle était alors une jeune actrice et il la photographia jusqu’en 1959. Les nombreuses photos présentent dans l’expo montrent l’évolution de l’actrice, de la starlette timide à la star glamour.
Son humour, sa fantaisie amenèrent Philipe Halsman à inventer un genre très particulier de portraits à partir des années 50 : la jumpology. Il propose à de très nombreuses personnalités de les prendre en photo en train de sauter. Halsman estimait que les modèles se concentraient sur leur saut et laissaient ainsi transparaître leur personnalité avec plus de naturel. Et il est vrai que chacun saute d’une manière bien particulière. Audrey Hepburn exprime la joie et la fraîcheur, Dean Martin et Jerry Lewis laissent exploser leur folie, Grace Kelly reste sophistiquée, le duc et la duchesse de Windsor ne s’affranchissent pas du protocole et de leur rang, etc…
C’est aux côtés de Salvador Dali que s’exprime au mieux l’imaginaire de Philippe Halsman. Leur collaboration était placée sous le signe de l’expérimentation, de la folie et de l’humour. Certaines œuvres sont directement inspirée de tableaux de Dali comme Dali Atomicus qui a demandé 28 prises pour que le cliché soit parfait. L’exposition montre également la série de clichés autour de la moustache de Dali où le célèbre attribut du peintre répond à des questions posées par le photographe.
Les photographies de Philippe Halsman sont particulièrement réjouissantes. Drôles, excentriques, étonnantes, elles respirent la légèreté et la joie de vivre. L’exposition rend hommage à ce grand photographe et nous permet de mettre un nom sur certains portraits très célèbres. Je ne peux que vous encourager à vous rendre au Jeu de Paume pour profiter de cette bulle de fantaisie.
Oh la la très tentant (je connaissais de nom quand même!) Jusqu’à quand?
C’est jusqu’au 24 janvier, si tu as l’occasion, elle vaut vraiment le déplacement.
J’en ai vu à la Maison de la RATP et dans le métro. C’est juste génial !
Et à la fin de l’expo, tu peux te faire prendre en photo en sautant !
Ah oui ? Au jeu de paume ? Trop cool 😀 la photo est payante ?
Non, c’est gratuit mais malheureusement le jour de ma visite il pleuvait des cordes et la photo se fait à l’extérieur. Du coup, pas de photo pour moi !
Ah mince
je vais regarder la météo avant d’y aller, du coup.
Celle avec Salvador Dali est vraiment saisissante. Celle de Tippi Hedren n’est pas mal non plus .. j’ai vu un article sur Télérama. J’aime de plus en plus les expos photos.
Je suis comme toi, j’aime de plus en plus les expos photo et celle-ci est un vrai plaisir.