Lord Peter et Lady Helena Hardcastle, ainsi que leurs enfants Michaël et Evelyn, ont convié des amis et connaissances à un bal masqué dans leur propriété de Blackheath. Cette dernière n’est plus utilisée par la famille car elle fut le lieu d’un terrible événement dix-neuf plus tôt. Et il semble que le lieu soit maudit. Sebastian Bell, invité à la soirée, se réveille dans la forêt après avoir reçu un coup sur la tête. Il ne sait plus ce qu’il fait là mais ses souvenirs fragmentés le mettent en alerte. Une femme du nom d’Anna a été assassinée dans ces bois, il en est certain. Sebastian rejoint la demeure des Hardcastle pour demander à ce que des recherches soient lancées pour retrouver la mystérieuse Anna. Mais peut-on réellement se fier aux souvenirs d’un homme qui ne sait plus qui il est ?
Il est difficile de parler des « Sept morts d’Evelyn Hardcastle » car il faut préserver les nombreuses surprises qui attendent son lecteur. Au premier abord, le roman de Stuart Turton est un classique whodunit dans le plus pur esprit britannique. Nous sommes dans un manoir géorgien décrépi au début du XXème siècle. La famille aristocratique organise une grande soirée avec de nombreux invités. Ils sont entourés d’un majordome, de valets de pied, de femmes de chambre et de palefreniers. Un meurtre va entacher les réjouissances et l’ensemble du roman consistera à trouver l’assassin et ses motivations. « Les sept morts d’Evelyn Hardcastle » est une sorte de mixte entre » Downton Abbey » et le Cluedo !
Mais Stuart Turton réinvente totalement le genre du whodunit. Il nous invite dans une narration à la construction labyrinthique, tortueuse qui demande une certaine concentration (je dirai même qu’il nécessite quelques notes pour ne pas perdre le fil et en profiter totalement). En effet, le lecteur va voyager entre différents personnages et dans le temps. C’est vertigineux mais également très réjouissant pour le lecteur s’il accepte les règles du jeu. Et Stuart Turton réussit l’exploit de tenir un rythme effréné sur 544 pages sans que sa narration en pâtisse. Le dispositif est tellement original, tellement bien mené que j’ai craint la déception à la fin. Et cela n’a pas été le cas, le cap est tenu jusqu’à la dernière page. Chapeau à Stuart Turton d’avoir réussi son challenge !
« Les sept morts d’Evelyn Hardcastle » est un whodunit d’une grande originalité, totalement addictif pour le lecteur qui accepte le postulat de départ et qui tient totalement ses promesses de la première à la dernière page. Un premier roman ambitieux et audacieux qui renouvelle le genre et que je ne peux que vous conseiller si vous aimez les romans policiers à la Agatha Christie.
J’ai ce livre depuis quelques temps dans ma pàl, je pense qu’il va bientôt en sortir 🙂
Il faut prendre son temps pour le lire mais si tu rentres dedans, tu vas te régaler !
Attirant par le cadre de l’histoire en plus de la couverture^^ par contre, première fois que je rencontre le terme « whodunit » 🙂
Le mot « Whodunit » est la contraction de « Who [has] done it ? »ou, en langue de Molière : « qui l’a fait ? » (en parlant du crime, bien entendu) 😆
Bref, c’est le roman d’énigme classique 😉
Je n’aurais jamais deviné 🙂 merci pour l’éclaircissement !
Belette fait mon service après-vente ! Elle a très bien expliqué ce que cela voulait dire, je n’ai rien à ajouter !
Tu as une communauté de feu^^
Mais de rien, un jour moi aussi j’ai été dans le noir et j’ai eu l’éclairage ! 😆
J’ai eu du mal au départ, mais ensuite, impossible à lâcher ! Génial !
Je me souvenais de ton billet quand je l’ai commencé. Mais je n’ai pas eu de mal à rentrer dedans, j’ai tout de suite été intéressée. Quel incroyable premier roman !
Comme quoi, autre lectrice, autre lecture ! 😀 Oui, purée, quel roman de ouf !
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