« A l’automne de 1960, alors que j’avais 16 ans et que mon père était momentanément sans emploi, ma mère rencontra un homme du nom de Warren Miller et tomba amoureuse de lui. C’était à Great Falls, Montana, à la grande époque du gisement pétrolifère de Gipsy. » Jerry, le père du narrateur Joe, est renvoyé du golf où il était professeur. Ne trouvant pas d’autre travail et tournant en rond, il décide de s’engager dans les équipes qui combattent les feux de forêt qui sévissent à l’époque. Sa femme, Jeannette, se retrouve seule et elle doit envisager sa vie autrement. Elle commence par trouver du travail en tant que maître-nageuse et c’est là qu’elle croise la route de Warren Miller. Jeannette semble à la dérive aux yeux de Joe et elle s’accroche à cet homme comme à une bouée de sauvetage.
J’ai découvert ce roman après avoir vu la formidable adaptation réalisée par Paul Dano avec Carey Mulligan et Jake Gyllenhaal. Cet automne 1960 sera un moment suspendu dans la vie de cette famille, un moment où tout part à vau-l’eau. La famille vient d’emménager à Great Falls après avoir vécu dans plusieurs villes. Ils ne connaissent donc personne, Joe n’a pas d’amis. Tout se resserre, se concentre sur les trois personnages qui constituent la famille. Joe est le narrateur-observateur de l’histoire de ses parents. Il voit avec une grande perplexité leur couple se déliter devant ses yeux. Le départ de son père, pour s’occuper des feux de forêt, accélère le processus. Les trois personnages de Richard Ford semblent vraiment très seuls, perdus dans cette nouvelle ville et dans leurs sentiments. Et le roman dégage un fort sentiment de mal-être et une grande mélancolie. Joe se rend compte qu’une famille n’est pas un tout indivisible. Il découvre cet automne-là toute la complexité des sentiments, il observe ses parents sans pouvoir comprendre leurs réactions. Il est plongé dans un profond désarroi que retranscrit parfaitement l’écriture de Richard Ford avec une belle économie de moyens.
Ce court roman était le premier roman de Richard Ford que je lisais et je l’ai beaucoup apprécié. Emprunt d’une grande mélancolie, il dépeint le délitement d’un couple, le passage à l’âge adulte avec une grande délicatesse.
Ah, j’avais adoré ce roman. Tu me fais regretter de n’avoir pas vu le film !
( j’ai manqué le mois anglais parce que trop peu disponible, j’aimerai participer au mois américain, peux-tu me dire comment procéder ? )
Le film de Paul Dano est très fidèle au roman et vraiment très réussi.
Pour participer au moins américain, il te suffit de mettre le logo à la fin de ton billet et de venir me donner ton lien dans le billet récapitulatif.
Je me rappelle avoir déprimé en regardant le film… je ne sais pas si j’ai envie de revivre ça en lecture 🤔
Si tu étais déprimée en voyant le film, tu le seras aussi à la lecture du roman puisqu’ils sont très proches !
Je pense que je vais donc passer mon chemin ^^
oh cela reste chouette les courts romans…..j’en cherche pour me promener avec….oui cela commence a faire lourd les 300 pages dans le sac….lol
Les conditions pratiques de lecture sont importantes ! Un pavé peut nous faire avoir une tendinite du poignet !!!
Et mal a l’epaule…la totale quoi….;)
Manifestement, un ebonne porte d’entrée pour l’oeuvre de Ford. Je le note!
Je pense aussi même si l’on m’en a conseillé d’autres depuis la publication de mon billet !!!
Comme je n’ai jamais lu cet auteur ce livre me semble un bon choix pour commencer .
Comme il s’agit du seul que j’ai lu, je ne peux que te dire oui !!!
Il me plait bien ce titre, ce sera mon premier de cet auteur, je pense …. Dès la première phrase, ça m’accroche.
J’ai été également tout de suite accrochée et je n’avais pas encore lu Richard Ford.