De retour du front en 1945, Abel décide de retourner sur les terres de son enfance : une réserve indienne du Nouveau Mexique. Une terre faite de montagnes, de canyons, de crevasses et où les saisons sont tranchées, peu clémentes. Là-bas, un seul être l’attend, Francisco, son grand-père. La mère et le frère d’Abel ne sont plus de ce monde depuis longtemps. Abel essaie de travailler, de se refaire aux rites ancestraux. Mais des démons puissants le taraudent et Abel n’arrive pas à être en paix.
Voilà un roman dont il m’est difficile de parler car je suis totalement passée à côté. L’écriture de N. Scott Momaday est pourtant belle. Il décrit à merveille les paysages de ce Nouveau Mexique où il a lui même grandi. Il arrive également à nous faire sentir la fièvre, l’euphorie qui habitent les rites qu’il décrit longuement dans son roman.
Mais la narration est très éclatée, elle part dans des directions qui sont souvent difficiles à suivre. La temporalité de l’histoire d’Abel devient floue par moments. Le personnage d’Abel est lui-même problématique. Dans toute la première partie (125 pages), il est quasiment absent de l’intrigue. Il est donc très compliqué de s’attacher à lui ou de s’intéresser à son destin. Francisco, son grand-père, est finalement plus incarné que lui, j’étais plus préoccupée par son sort que par celui d’Abel. Cette distanciation avec le personnage principal est certainement voulu et souligne à quel point il ne réussit pas à s’ancrer dans la vie quotidienne. Mais il aurait fallu qu’Abel soit plus sur le devant de la scène pour titiller ma curiosité et me permettre de mieux comprendre ses motivations.
Malheureusement, je n’ai pas réussi à entrer dans l’intrigue de « Une maison faite d’aube », je suis restée sur la pas de la porte.
Traduction Joëlle Rostkowski
Merci aux éditions Albin Michel pour cette lecture.
Ah merde… ça m’arrive aussi et ça me fait toujours râler, surtout quand ce sont des romans que j’avais envie de lire absolument.
Complétement d’accord, histoire impossible à suivre et pourtant un livre c’est pour moi d’abord une bonne histoire. J’ai arrêté sa lecture après 150 pages, j’ai n’ai rien retenu, bien écrit mais vide !.