1786, Alma vit dans une vallée d’Afrique protégée avec ses parents et ses deux frères. La jeune fille a réussi à apprivoiser un cheval, arrivé dans leur vallée, elle le nomme Brouillard. Elle le montre à son jeune frère Lam. Mais la présence du cheval prouve qu’un monde existe en dehors de la vallée et Lam voudrait s’y aventurer. Au même moment, à Lisbonne, le jeune Joseph Mars monte clandestinement sur le bateau du terrible commandant Gardel. La douce Amélie est un navire de traite. Mais Joseph n’est pas là pour ça, il est à la recherche d’un immense trésor. Le bateau porte ce nom en hommage à Amélie Bassac, la fille de son propriétaire. Elle vit à La Rochelle et elle surveille les manigances du comptable de son père, M. Saint-Ange.
Timothée de Fombelle est décidément un conteur hors-pair. J’ai été happée par l’intrigue de « Alma, le vent se lève » comme je l’avais été par « Vango« . Le point commun entre ces deux romans est un souffle romanesque d’une ampleur remarquable. A la suite d’Alma, Joseph et Amélie, l’auteur nous entraîne dans un roman d’aventures aux nombreux rebondissements. Mais « Alma » n’est pas qu’un roman d’aventures, il s’agit également d’un récit initiatique pour nos trois jeunes héros et d’une fresque historique parfaitement documentée. Le jeune lecteur comprendra, grâce au livre, ce qu’était le commerce triangulaire et le sort indigne réservé aux esclaves.
Mais Timothée de Fombelle n’oublie jamais le romanesque et ne sacrifie à aucun moment ses personnages. Ceux-ci sont tous incroyablement vivants, incarnés et les rôles secondaires sont aussi attachants que nos trois jeunes héros. Certaines scènes marqueront les lecteurs pour toujours et je pense notamment au chant de la mère d’Alma sur La douce Amélie qui est déchirant. beaucoup de mystères, de secrets entourent les personnages de Timothée de Fombelle et une partie nous est ici dévoilée. Car « Alma » n’a qu’un seul et unique défaut, il s’agit d’une trilogie et il va être difficile d’attendre la suite
Encore une fois, Timothée de Fombelle m’a totalement ensorcelée et je n’ai qu’une hâte, retrouver Alma, cette jeune fille libre et fière de ses origines. Les mots de l’auteur sont accompagnés des très belles illustrations de François Place.
Non, non, ne dis rien, je ne l’ai pas encore lu…. Dire que ce roman ne sera pas traduit pour les anglo-saxons de l’Amérique parce qu’il y a appropriation culturelle….
Une saloperie cette nouvelle mode…
Pingback: Alma, l’enchanteuse de Timothée de Fombelle | Plaisirs à cultiver