« Le Maître de Ballantrae » s’ouvre sur l’Écosse de 1745, un pays divisé entre le roi George, protestant, et Charles Edouard Stuart, catholique. Les Durie de Durrisdeer et de Ballantrae sont une famille puissante, Lord Durisdeer a deux fils : James, Maître de Ballantrae, et son cadet Henry. Tout oppose les deux frères. James est un libertin, un joueur, un manipulateur et un grand séducteur. Henry est l’honnêteté incarnée, la droiture sous un aspect austère. Au moment du conflit de 1745, le Maître de Ballantrae est supposé soutenir le roi George et rester au domaine tandis que son cadet devrait partir en guerre aux côtés des Stuart. Mais le Maître est un homme d’action et il joue son destin à pile ou face. C’est lui qui part sur le champ de bataille. Il est présumé mort après la défaite de Culloden. Henry prend alors le titre de Lord Durrisdeer, gère le domaine et épouse l’orpheline qui était promise à James. Il paiera tout cela extrêmement cher lorsque le Maître de Ballantrae réapparaîtra.
Autant vous le dire d’entrée, « Le Maître de Ballantrae » est un chef-d’œuvre. Les différentes inspirations de Robert Louis Stevenson y sont présentes. « Le Maître de Ballantrae » est un roman d’aventures à l’image de « L’île au trésor ». L’intrigue nous entraîne sur les champs de bataille, un bateau pirate, en Amérique, en Inde, dans une forêt sauvage où le Maître a caché un formidable trésor. Mais ce livre est également plus psychologique. L’affrontement entre les deux frères n’est pas sans évoquer « L’étrange cas du docteur Jekyll et M. Hyde ». L’opposition entre le bien et le mal, bien marquée au début, tend à s’atténuer au fur et à mesure. Dès le départ, on sent que le falot Henry ne fera jamais le poids face au charisme du Maître. Même mort, il reste le préféré de tous. Henry, droit et généreux, pêche par excès de timidité et de modestie. La dévotion imméritée portée au Maître finit par l’obséder. La haine le ronge petit à petit. Face à lui, le Maître apparaît comme le mal incarné, voire le diable puisqu’il ressuscite à plusieurs reprises. Mais il finit par séduire M. Mackellar, narrateur-régisseur et seul ami d’Henry. Il faut dire que le Maître a un charme et un panache insensés. Plusieurs fois, il joue sa vie à pile ou face car pour lui il s’agit du « meilleur moyen de manifester son mépris de la raison« . La détestation, la jalousie, la volonté de détruire l’autre amènent les deux frères à un terrible affrontement final.
Robert Louis Stevenson livre là un récit haletant, enlevé et brillant. « Le Maître de Ballantrae » se dévore, les péripéties des deux frères sont captivantes. On tient là du grand art, une perfection littéraire. Inutile de vous préciser que je vous conseille de le lire de toute urgence !
Un livre magnifique, fort et puissant grandiose !!!!!
Grandiose, c’est le mot parfait pour décrire ce roman !
Oh! Je ne connais pas du tout ce roman mais ce que tu en dis donne rudement envie de le lire! J’ai besoin d’un peu d’aventure dans ma vie en ce moment!!
Si tu as besoin d’aventure, tu as frappé à la bonne porte avec Stevenson. Tu ne seras pas déçue par « Le maître de Ballantrae », l’intrigue fourmille de rebondissements.
hiiii ! Il faut que je le lise ! J’adore stevenson et j’ai celui-là dans ma PAL.
J’espère que tu as « Le maître de Ballantrae » dans sa version Folio et no GFlammarion. La traduction dans cette dernière édition est proprement calamiteuse.
Message reçu je vais me le commander, j’ai dans ma PAL Dr Jeckyll and Mr Hyde en V.O que je vais lire prochainement. J’aime bien en plus cette édition de poche. Bonne idée d’autant plus que je n’ai jamais entendu parler de ce roman auparavant. Une vraie curiosité.
Je suis contente de te faire découvrir ce roman de Stevenson. C’est un pur régal. Et il faut le lire dans sa traduction chez Folio qui est la meilleure. « Dr Jeckyll et Mr Hyde » est génial également.
Ce livre avait été un sacré coup de poing pour moi aussi. Je le mets sans hésiter parmi mes 10 livres préférés encore aujourd’hui. Ca ne m’étonne pas que tu aies aimé, d’ailleurs j’étais convaincue que tu l’avais déjà lu…
Oui c’est vraiment un grand, grand livre et au plus de 15 pages je l’avais déjà compris !
Le Maître c’est Stevenson.
C’est vrai ! 😉