A la veille de sa mort, Jack Wiseman reçoit dans sa maison du Maine sa petite-fille Natalie. Celle-ci vient de démissionner de son travail et de divorcer. Son grand-père, souhaitant probablement lui changer les idées, lui confie une mission : rendre un médaillon en forme de paon aux descendants de sa propriétaire. « En l’écoutant, il découvrit un petit étui en velours noir. A l’intérieur, un bijou de femme, un grand pendentif orné d’un paon en émail violet et vert rehaussé de touches de blanc. Le travail filigrané d’un grand orfèvre qui avait inséré une pierre précieuse à l’extrémité de chaque plume. » Le problème, c’est que Jack n’a aucune idée de l’identité de la propriétaire originelle du pendentif. Il faisait partie du train de l’or hongrois qui contenait les biens volés aux juifs pendant la 2nde Guerre Mondiale. En 1945, Jack s’était retrouvé à devoir faire l’inventaire du train de Salzbourg. La mission de Natalie est presque impossible.
Je dois bien avouer m’être laissée charmer par la très belle couverture Art Déco du roman de Ayelet Waldman. Il se compose en trois parties à des époques et des lieux très différents : Salzbourg en 1945 avec le jeune Jack Wiseman, en 2013 à Budapest et Israël aux côtés de Natalie qui tente de retrouver la propriétaire du médaillon, enfin de nouveau à Budapest mais en 1913 où nous ferons la connaissance de la propriétaire du bijou. Les trois parties nous permettent de croiser de nombreux personnages dont les destins s’imbriquent sous l’égide du médaillon. L’auteur aborde des thématiques forts variées : la Shoah, le vol des biens aux juifs, le problème de leur restitution, le féminisme naissant, le début de la psychanalyse, le départ des juifs en Palestine et les débuts d’Israël.
Cela fait beaucoup, sans doute un peu trop. Les trois parties peuvent quasiment se lire indépendamment les unes des autres. Le médaillon est en effet un bien maigre lien entre elles, il est à chaque fois très anecdotique dans le récit de chaque période. « Le médaillon de Budapest » me semble presque un recueil de nouvelles, trois moments de l’histoire juive contemporaine.
Visiblement bien documentée, foisonnant d’idées, « Le médaillon de Budapest » est un roman plutôt plaisant mais qui manque d’interaction entre ses différentes parties.
Merci aux éditions Robert-Laffont.
C’est vrai que la couverture est très séductrice!
C’est ce qui m’a tout de suite plu ! Comme quoi, il ne faut pas forcément se fier à al couverture !
Autrement dit : peut mieux faire ! Je passe …
Exactement !
Dommage il m’aurait bien tenté !
Il n’est pas désagréable à lire, il y a des choses intéressantes malgré tout.
ça a l’air un peu fourre-tout en effet. Mais la couverture attire l’œil, c’est certain.
Oui, c’est tout à fait ça. Je reconnais que la couverture est la principale raison de cette lecture ! Comme la lectrice est futile parfois !
Autant de thématiques qui m’intéressent beaucoup beaucoup… Et une très belle couverture, en effet ! En dépit des défauts que tu mets en avant, la découverte me tente… 🙂
Je te rassure, la lecture est fluide, pas du tout désagréable. Mais c’est vrai que le roman est un peu trop fourre-tout.
Dommage! La couverture aussi me plaisait, bon et bien je passe!
Il n’est effectivement pas indispensable.
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Quelle belle couverture ! Le médaillon ne serait-il pas ce qu’on appelle un « MacGuffin » dans les films policiers ? 😉
Tu as tout à fait raison Ellettres, le médaillon est un McGuffin et il permet à l’auteur d’évoquer différents thèmes.
Ca a en effet l’air très dense… mais ça m’interpelle. Je prends note.
C’est très dense, beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman mais ça se lit bien.
Je le note pour le contexte historique… Le thème est d’ailleurs assez en vogue, après la femme au tableau ( moi aussi, j’ai trouvé ça assez Hollywoodien ), les monuments men etc…
Oui, c’est vrai que c’est une thématique à la mode notamment au cinéma. Comme le problème n’est pas vraiment résolu, ça ouvre des portes à la fiction.