« Alors, qui souhaite partir travailler en Italie ? A Larga où vivaient cinq cent vingt-trois âmes, mille quarante cinq mains se levèrent. Par précaution, tous les adultes de l’assistance avaient levé les deux mains, le nombre impair résultant de la présence parmi eux du garde Sergueï Mocanu, qui avait perdu un bras à la guerre. » L’Italie, pour ce village moldave, est un véritable el dorado, un paradis dont certains mettent en doute l’existence. Tous les habitants de Larga vont tout mettre en œuvre pour rejoindre cette terre rêvée. Le premier d’entre eux est Séraphim Botezatu qui est tombé amoureux de l’Italie, de sa culture et a appris la langue grâce aux manuels de la bibliothèque. Il faudra beaucoup d’ingéniosité à Séraphim et ses compatriotes pour atteindre le pays de leurs rêves.
« Des mille et une façon de quitter la Moldavie » est une satire, une pochade qui en dit long sur l’état du pays au sortir de l’ex-URSS. La pays est tellement pauvre que personne ne veut y rester quelque soit le prix à payer ou l’endroit où l’on va. Les habitants de Larga se sont focalisés sur l’Italie, sur l’Europe impossible à atteindre alors que la Moldavie est censée rejoindre l’UE prochainement. Les aventures des habitants de Larga sont totalement rocambolesques et fantaisistes. Certains décident de monter une équipe de curling afin d’obtenir plus facilement des visas. D’autres, comme le pope, mèneront de saintes croisades contre l’impure Italie. Même le président de la Moldavie fera tout pour quitter son pays préférant ouvrir une pizzeria en Italie plutôt que de rester aux commandes d’un tel pays. Séraphim utilisera quant à lui des moyens plus originaux, plus poétiques.
« Des mille et une façons de quitter la Moldavie » est plein d’humour mais il nous fait également grincer des dents. L’auteur, moldave lui-même, pousse la critique et l’autodérision très loin. Après avoir lu ce roman décapant, vous n’aurez aucune envie d’aller faire un tour en Moldavie ! Pas étonnant que Vladimir Lortchenko ait du subir des interrogatoires du Procureur Général de la République. Les moldaves semblent finalement avoir moins d’humour que dans ce roman.
ça a l’air très original !
Et vraiment très drôle !
Il est dans ma PAL et j’aime mieux la cover de chez Mirobole que celle de Pocket ! 😀
Je ne connaissais pas le roman avant sa sortie chez Pocket mais je l’aime cette couverture. Elle correspond bien au roman.
Je suis les éditions Mirobole, que j’aime beaucoup. J’adore leur couvertures sans chichis.
En poche? Que du bonheur, alors, pour les futurs lecteurs!
Mais oui, on peut mettre la Moldavie dans sa poche !
Je suis restée un peu sur le côté de la rive moldave, en ce qui me concerne. La fable est certes amusante mais finalement assez répétitive. J’ai bien aimé le sujet, mais moins son traitement littéraire.
C’est dommage, j’ai trouvé ce roman vraiment amusant. Mais c’est vrai que le principe se répète au fur et à mesure des tentatives d’évasion !
J’ai beaucoup aimé ce roman, et s’il y a des passages très drôles on comprend bien que les Moldaves ne rigolent pas tous les jours. Je pense que ce peuple a beaucoup d’humour. Et en surfant sur des blogs de voyages (j’ai comme ça l’impression de voyager un peu), les rares voyageurs qui y sont allés n’avaient qu’une hâte en repartir.
C’est vrai que ça ne doit pas être simple tous les jours, la situation géographique du pays n’est pas évidente. L’humour doit beaucoup les aider.
Ce type d’humour, ça passe ou ça casse avec moi. A voir…
En général, ça passe bien avec moi ce genre d’humour décalé et grinçant. Et j’ai beaucoup aimé le côté farfelu de toutes les histoires.
J’ai beaucoup aimé ce livre. Je trouve que l’humour le rend encore plus fort et impactant. Je l’ai lu cet été et en ai également fait un post sur mon blog. Il le méritait ! 🙂
C’est effectivement un livre très drôle et très caustique.