En 1940, Margaret et ses parents déménagent à Londres où la jeune femme a trouvé un travail d’institutrice. En se promenant dans les rues de la ville, elle trouve un carnet de rationnement. Elle le rapporte à son propriétaire et fait la connaissance de la famille Challis. Le carnet appartient à un peintre reconnu qui est également le gendre du grand dramaturge Gerard Challis. Margaret est en admiration devant son œuvre et va tout faire pour pénétrer dans la magnifique demeure de Westwood. Parallèlement, Gerard Challis fait la connaissance de Hilda, la meilleure amie de Margaret, à qui il fait la cour malgré la différence d’âge et son épouse.
« Westwood » est un roman d’apprentissage où l’on voit évoluer Margaret, une jeune femme un peu fade et ennuyeuse qui vit sous le joug d’une mère caractérielle et déprimée. L’héroïne apprendra que l’habit ne fait pas le moine et que les idoles doivent un jour descendre de leur piédestal. Margaret a soif de nourritures intellectuelles, elle ne peut pas exprimer sa sensibilité artistique au quotidien. L’attrait de la famille Challis est donc grand pour elle. Pour être auprès d’eux, elle sera prête à servir à de nombreuses reprises de garde d’enfants. Fort heureusement, elle va finir par s’éveiller grâce au caractère parfaitement égoïste et arrogant de Gerard Challis. La rencontre entre Margaret et une enfant handicapée l’aidera également à prendre du recul.
Stella Gibbons nous raconte l’histoire de Margaret avec beaucoup d’humour et d’ironie. Elle n’est d’ailleurs pas tendre avec ses personnages. Margaret est parfaitement transparente, Hilda est d’une grande frivolité, Gerard Challis a un ego démesuré, sa fille est méprisante, etc… Ils ne sont pas très sympathiques et Stella Gibbons est assez cruelle avec son héroïne qui reste apathique devant la famille Challis. On aimerait parfois la secouer un peu ! J’ai vraiment apprécier la causticité de l’auteur envers ses créatures. Il y a également une distance très anglaise qui s’installe entre le lecteur et les personnages. Peut-être est-ce du au manque d’empathie que l’on ressent à leur égard.
« Westwood » est un roman très anglais de part son humour teinté d’ironie. Ce n’est pas un coup de cœur mais j’ai passé un très plaisant moment en compagnie Margaret et de la famille Challis.
L’humour grinçant des Anglais me plaît toujours!
A moi aussi, cela me plaît toujours énormément !
C’est l’auteur du bois du rossignol? Cela pourrait bien m’intéresser, alors!
C’est bien elle et nous sommes gâtées cette année avec la sortie du « Célibataire » et de « La ferme de Judith » en juin.
Tout à coup un jour de vacances au Furet du Nord, j’ai découvert l’existence de cette auteure ! Je vais peut-être bien la lire pour le mois anglais, tiens !
C’est une excellente idée, elle vaut le détour !
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