Beatrice Nash arrive à Rye à l’été 1914. Elle doit être la nouvelle professeure de latin et en attendant la rentrée elle sera la préceptrice de quelques enfants récalcitrants. Beatrice a du se trouver une place après la mort de son père qui ne lui laissa qu’une faible rente contrôlée par sa famille. Elle est accueillie à Rye par Agatha Kent, dont le mari est un haut fonctionnaire du Foreign Office, et ses deux neveux : Hugh promis à une belle carrière de médecin et Daniel qui se veut poète. Rapidement, Beatrice se sent à l’aise au milieu de l’harmonieuse famille Kent et notamment auprès des deux jeunes hommes. Le reste de la gentry de Rye est moins accueillante et moins tolérante vis-à-vis de cette jeune femme indépendante, célibataire qui cherche à devenir écrivain. Mais la situation de tous est remise en cause parv la déclaration de guerre. La petite ville doit aider les premiers réfugiés venus de Belgique. Le sens de l’hospitalité ne devra pourtant pas dépasser celui des convenances. Bientôt Hugh et Daniel s’engagent et quittent leur ville. Beatrice, victime de la malveillance de certains, se sent bien seule sans les deux cousins.
Helen Simonson avait auparavant écrit une comédie so english « La dernière conquête du major Pettigrew », le récit charmant d’une histoire d’amour entre un major à la retraite et une femme d’origine pakistanaise. Nous sommes ici également plongés dans une ambiance très anglaise avec tea party au coeur de la campagne. L’auteur y traite de nombreuses thématiques. Il y est question de la place des femmes dans la société, du mouvement des suffragettes, de la vie d’un village avec ses médisances et ses jalousies, de l’école et de son manque d’égalité, de l’homosexualité, de l’avancée de la médecine en raison des terribles blessures des soldats dans les tranchées. C’est sans aucun doute beaucoup trop pour un seul roman, Helen Simonson a voulu trop en faire et son roman est également par moments beaucoup trop bavard. Les personnages rattrapent un peu cela, même si leurs destinées est prévisibles, Beatrice, Hugh, Daniel et Agatha sont attachants et il est plaisant de les suivre.
Léger, charmant, « L’été avant la guerre » aurait pû être le roman idéal pour l’été s’il avait fait deux cents pages de moins et si son auteur avait choisi un angle pour nous raconter la vie des habitants de Rye en 1914.
Merci aux éditions Nil pour cette lecture.
Je note tes bémols mais il me tente toujours autant 🙂
J’ai hâte de lire ton avis alors !!
Il me tente bien, on le voit sur pas mal de blogs. Merci pour ta chronique 🙂
Le premier avait bien plu, du coup le 2ème attire les lectrices !
Un roman qui m’a l’air assez anecdotique.
Tout à fait, tu peux sans problème passer ton tour !
Il faudra bien que je m’y mette un jour ou l’autre, mais je dois dire que ton avis ne m’encourage guère. 😉
Et tu n’as pas entendu ceux de Emjy et The Frenchbooklover !!! Là, tu ne l’ouvrirais même pas ! 😉
Je le note dans un coin afin de me faire mon propre avis (as usual)
Tu n’es pas non plus obligée de le lire !!!
J’ai son précédent dans ma PAL… L’an prochain pour le mois anglais, peut-être ?
J’ai trouvé le précédent beaucoup plus sympathique, plus frais et léger.
Un roman qui a l’air sympa et léger pour l’été, malgré tes bémols. Il ne faut juste pas trop en attendre, c’est ça? A tenter peut-être plutôt en poche…
Exactement Zarline, il ne faut vraiment trop en attendre et c’est l’idéal pour les vacances !
Pingback: Bilan livresque et films de juillet | Plaisirs à cultiver