Chaque été, Teresa et son père se rendent à Speziale dans les Pouilles. Lui en est originaire et ils logent dans la maison familiale. Une nuit, Teresa observe trois garçons se baignant nus dans la piscine de sa grand-mère. Ils sont rapidement chassés par le gardien de la maison. Le lendemain, ils viennent s’excuser. Ils se prénomment Nicola, Bern et Tommaso. Ils habitent dans une ferme voisine avec l’oncle et la tante de Nicola. Teresa est immédiatement fascinée par les trois garçons et surtout Bern. A partir de ce moment, la jeune fille et les trois garçons seront viscéralement liés les uns aux autres pour le restant de leurs jours.
J’avais beaucoup d’appréhension avant de commencer « Dévorer le ciel » de Paolo Giordano. En effet, je m’étais copieusement ennuyée en lisant « La solitude des nombres premiers ». Ce dernier roman de l’auteur confirme que lui et moi ne sommes pas faits pour nous entendre. Cette fois, j’ai oscillé entre l’indifférence et l’agacement. L’écriture de Paolo Giordano est très froide, très distante. Ce qui empêche tout empathie avec les personnages, qui ne sont d’ailleurs pas très sympathiques. Bern m’a semblé plus intéressant. Ayant été délaissé par sa mère, il a été recueilli par son oncle qui a créé une sorte de communauté religieuse. Les trois garçons ne vont pas à l’école et suivent strictement les préceptes de l’oncle. Bern, malgré des volontés de rébellion, ne saura vivre qu’au sein d’une communauté, de préférence radicale et en rapport avec la nature. Bern est sans doute le personnage le plus fouillé. Les rapports que les personnages ont les uns avec les autres sont extrêmement malsains ce qui contribue au fait que j’ai eu du mal à m’y intéresser.
La construction du roman est assez tortueuse, compliquée inutilement par des aller-retours dans le temps au risque de nous perdre. Evidemment, cela a renforcé mon indifférence quant au sort des personnages. Même le drame, qui aurait pu relancer mon intérêt, ne m’a pas captivé tant les rebondissements semblent artificiels. Et je vais éviter de vous parler de la fin en Islande, tellement ridicule et grotesque qu’elle en était presque drôle.
Autre problème, le roman est un véritable fourre-tout de thématiques à la mode : la décroissance, la PMA, le capitalisme ultra-libéral mais également l’adolescence, le désir, la vie en communauté. Une seule aurait peut-être suffi et aurait sans doute donné un fil conducteur plus fort et de la consistance qu’il n’a malheureusement pas.
« Dévorer le ciel » fut une lecture pénible tant le sort des personnages m’étaient totalement égal. Le manque de consistance, les rebondissements artificiels, le côté malsain des relations entre les personnages ont été rédhibitoires pour moi.
Aieaieaie, pas de chance avec cette lecture 😦
Pas de chance avec Paolo Giordano surtout !
Je suis allée relire mon billet de l’époque sur La solitude… j’y retrouvais déjà le manque d’empathie pour les personnages à cause de l’écriture. Mais j’avais apparemment plutôt aimé…évidemment, il ne m’en reste rien de rien. 😉 je passe donc allègrement mon tour!
Quand on oublie à ce point un roman, ce n’est pas bon signe !!!
Je passe aussi » La solitude des nombres premiers » fut un véritable pensum !
Tu m’étonnes, quel ennui…tu fais bien de passer ton tour !!!
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