Stradhoughton, Yorkshire, Billy Fisher vit avec ses parents et sa grand-mère. Il travaille dans une société de pompes funèbres pour obéir à son père qui refuse de le voir végéter. Mais Billy a des rêves plus grands, il aimerait être humoriste et se produit déjà le soir dans un bar. D’ailleurs, un célèbre humoriste lui propose de venir à Londres pour tenter d’écrire pour lui. Ce matin-là, Billy est décidé à quitter sa petite ville de province pour la capitale. Il compte bien donner sa lettre de démission et réaliser son rêve, il n’aurait alors plus besoin de mentir à tout le monde et de s’inventer un monde parallèle où il se venge de son quotidien morose.
« Billy le menteur » est un classique de la littérature anglaise qui a été adapté au théâtre mais également au cinéma en 1963 par John Schlesinger. Comme Kingsley Amis, Keith Waterhouse fait partie des angry young men. « Billy le menteur » est très représentatif de ce courant de la littérature anglaise des 50’s. Billy est un jeune homme qui rejette totalement le modèle de ses parents issus de la classe ouvrière. Il ne veut surtout pas vivre comme eux, se retrouver coincé dans une petite ville de province pour reprendre le garage de son père. Le roman se déroule sur une journée et nous découvrons un jeune homme dilettante, ne prenant rien au sérieux et un peu tête-à-claques ! Billy est fiancé à deux jeunes filles et en aime une troisième. Il n’exécute pas le travail qui lui est demandé et cache chez lui des calendriers qu’il aurait du envoyer à ses clients. Il ment à chaque personne qu’il croise. Cette fameuse journée où nous le suivons, peut être décisive pour lui et il va devoir se dépêtrer de ses mensonges en cascade. Figure comique mais également symbolique de la colère qui habitait sa génération, Billy est un personnage complexe et finalement touchant dans sa quête d’émancipation.
« Billy le menteur » est un roman réaliste, la plume de Keith Waterhouse est brute, sans concession et elle n’est pas là pour faire joli ! En lisant le roman, son adaptation semble une évidence tant l’écriture est cinématographique, expressive.
« Billy le menteur » est un texte que j’ai eu plaisir à découvrir et qui est emblématique du mouvement des angry young men, peu connu en France. Il faut saluer le travail éditorial des éditions du Typhon qui nous permettent de redécouvrir cette génération d’auteurs anglais.
cela semble bien didonc…trop bien…en plus un classique…pourquoi pas ?
En plus, cela permet de découvrir une maison d’édition vraiment intéressante.
Oh je n’avais pas vu pour la maison d’editions…oui sympa ces decouvertes….
Je ne connaissais pas du tout ! Merci pour la découverte
Je t’en prie, cela me fait plaisir de faire découvrir ce roman et les éditions du Typhon.
Quelque chose me retient … Le personnage tête à claques sans doute ^-^!
Tous les personnages ne peuvent pas être entièrement sympathiques !!
Merci pour la découverte, je ne connaissais pas du tout ce mouvement !
Je t’en prie ! Je dois avouer que je connaissais surtout Kingsley Amis et le mouvement auquel il était rattaché. Heureusement que les éditions du Typhon publient ces textes !
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J’avoue qu’un roman se déroulant dans le contexte des pompes funèbres ne m’aurait pas déplu tant les Anglais sont doués pour décrire ce genre de milieu avec humour (ce qui me fait penser que je devrais relire Le Cher disparu). Je note celui-ci qui me tente bien, ainsi que la maison d’édition ;o)
Le roman ne se passe pas entièrement aux pompes funèbres, Billy est un garçon très remuant et il ne passe pas tant de temps que ça à son travail !!!
Ton avis me donnes envie d’essayer!
Merci, je suis contente de te donner envie de le découvrir !
Si j’avais le temps, j’essaierais bien aussi. Ton avis est tentant.
Effectivement je ne connais pas ce mouvement des angry young men… ça me rend curieuse, merci pour cette découverte !
Je connaissais surtout Kingsley Amis, les autres auteurs du groupe ne m’étaient pas connus. C’est vraiment une excellente initiative de les republier.
Je découvre aussi, l’histoire me plaît, je prends note. 🙂
J’espère que tu pourras le lire, cela permettra de soutenir cette petite maison d’édition.
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