1995, Chicoutimi-Nord, les parents de Catherine ne cessent de se déchirer jusqu’à finir par divorcer. L’adolescente va devoir apprendre à évoluer entre des parents incapables de se parler sans hurler, sans briser des objets. Pour son quatorzième anniversaire, sa mère lui offre « Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée ». En manque de repère, Catherine se plonge dans ce témoignage et fait de Christiane un modèle. Avec sa bande de copains, dans les centres commerciaux et dans une cabane en forêt, elle va se frotter à l’alcool, à la drogue, au sexe, aux brûlures de la jalousie et d’un cœur brisé.
« La déesse des mouches à feu » est le premier roman de Geneviève Pettersen et il a connu un franc succès au Québec. Une adaptation au cinéma est d’ailleurs sorti récemment en France. Le roman est l’illustration d’une adolescence difficile dans les années 90 au Québec. Les références culturelles, musicales surtout, sont bien présentes et permettent de nous replonger dans cette décennie. Le texte s’approche d’un journal intime, c’est assez décousu et souvent répétitif. L’auteur multiplie les scènes où les adolescents se retrouvent, écoutent de la musique, se droguent, découvrent le sexe. L’intrigue est également très ancrée dans un territoire. Et celui-ci commence par la langue et c’est sans doute là que le roman est original pour nous lecteurs français. Geneviève Pettersen écrit en québecois, celui de Chicoutimi. Même si la lecture n’est pas toujours évidente ( un glossaire se trouve à la fin du livre), c’est la lecture de cette langue qui m’a le plus intéressée. Le vocabulaire, aussi imagé que vulgaire, est souvent très cocasse.
« La déesse des mouches à feu » est le récit d’une adolescence paumée, sous le signe du grunge, au fin fond du Québec. Même si l’auteur rend bien compte d’une époque, le roman ne m’a pas vraiment emballée.
pas plus tentée que cela, même pour la « couleur locale ».
J’ai beaucoup aimé pour ma part. C’est que Chicoutimi, c’est mon coin. C’est à 15 minutes de chez nous et que moi aussi, ado, j’allais dans des campes et que j’allais traîner à place du royaume pour voir de battre les granos et les gawas! Bref, mon adolescence. Un peu moins rough pour moi (parce que j’avais peur de briser mon cerveau avec la dope) mais mes chums, c’était autre chose.