Ils sont peu nombreux ceux qui se sont déplacés pour rendre un dernier hommage à Serge Blondeau. Il y a Gilberte, sa mère, venue avec sa voisine et souhaitant faire une annonce importante à la fin de la journée. Brigitte, sa sœur, accompagnée de Bernard son mari et de leur fille, qui espère que sa mère va leur léguer sa maison du Creusot. Bernard, quant à lui, compte demander à la veuve de Serge, l’argent qu’il avait prêté à son beau-frère en 1998. Les voisins du défunt ont également fait le déplacement. Serge a eu une vie mouvementée, a fait des erreurs avant de vivre une vie paisible dans un mobil home en gagnant sa vie comme chauffeur de minibus dans un Ehpad. Pas de quoi susciter l’admiration mais l’enterrement de Serge ne sera peut-être pas aussi triste qu’il n’y paraît.
J’ai découvert Stéphane Carlier avec le charmant « Chien de Madame Halberstadt » où le personnage principal était déjà un loser. C’est ainsi que Brigitte et Bernard voient Serge qui était bien loin de leur vie bourgeoise. Absent, il sera le centre des conversations des différentes personnes présentes à son enterrement. Et au fur et à mesure de la journée, nous apprenons à découvrir Serge, sa rédemption et son bonheur simple et lumineux. Stéphane Carlier sait peindre des personnages qui sont agaçants pour certains mais surtout attachants. Cet enterrement se révèle truculent, agité et plein de surprises. Et comme dans « Le chien de Madame Halberstadt », la fin de l’intrigue est réconfortante, positive et joyeuse.
« L’enterrement de Serge » a moins de charme que « Le chien de Madame Halberstadt » mais il n’en reste pas moins plaisant à lire. Une comédie légère et sympathique.
Je ne connais pas du tout, mais ça pourrait bien me plaire.