Eté 1920, Tom Birkin vient s’installer dans le village d’Oxgodby dans le Yorkshire pour restaurer une fresque murale de l’église. Une riche habitante a légué à sa mort une somme d’argent pour cette restauration mais également pour la mise au jour d’une tombe datant du Moyen-Âge. Un archéologue, Charles Moon, est déjà sur les lieux et a commencé les recherches. Les deux jeunes hommes sympathisent immédiatement. Un passé traumatique les unie : tous deux sont des rescapés de la 1ère guerre mondiale, Tom en porte les séquelles sur son visage. L’accueil chaleureux des villageois, la plénitude de l’été, la tranquillité des paysages les éloigneront de leurs souvenirs douloureux.
Le texte de J.L. Carr est plein de charme, de délicatesse mais également de mélancolie. Tom écrit sur cet été 1920 cinquante ans après l’avoir vécu. Cette période de sa vie lui apparait comme une parenthèse enchantée où il a pu reprendre goût à la vie. La beauté simple des paysages l’enchante : « Jamais je n’avais eu autant de temps que cet été-là – ce merveilleux été. Jour après jour, la brume se levait au-dessus des près, le ciel pâlissait, les haies, les granges et les bois prenaient forme peu à peu jusqu’au moment où le long dos voûté des collines montait au-dessus de la plaine. C’était magique. » Tout concourt à faire de cet été un moment unique et suspendu. Tom y oublie la guerre mais aussi les fréquentes disputes avec sa femme et leur récente séparation. Un nouveau départ semble possible à Oxgodby où personne ne connaît sa vie mais l’été ne dure jamais.
« Un mois à la campagne » est une lecture délicieuse, propice à la contemplation et qui célèbre ses moments de bonheur passés que l’on aimerait tant retrouver.
Merci pour la couverte, ça donne envie de lire ce roman et de l’offrir (car je connais une personne qui devrait beaucoup aimé !).
Oh ! Tu me donnes très envie de le lire, merci pour cette découverte.
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