« Les Boîtes, les garçons ne connaissaient que ça ; c’était le seul endroit. Dans la rue, une voiture avançait entre les véhicules intacts et des carcasses, écrasant bouts de papier et morceaux de verre. Les garçons faisaient le guet. Ils observaient la lumière qui envahissait le maigre espace entre les maisons noires, alignées comme une rangée de dents branlantes. Ils avaient passé la moitié de la nuit là : selon Fin, on ne devait pas rester la nuit entière. La moitié suffisait. Une rotation au milieu les maintenait en alerte affirmait Fin. Ça faisait d’eux des hommes. » East, 15 ans, est à la tête d’une bande de gamins chargés de surveiller l’une de ces boîtes à cames. Jusqu’au jour où les flics débarquent sans que les garçons n’aient le temps de prévenir les dealers. Fin, l’oncle de East, va le mettre à l’épreuve. Il va devoir traverser les Etats-Unis pour assassiner un juge dans le Minnesota. East devra partir de Los Angeles dans un monospace pourri accompagné par trois autres gamins de la bande. L’un d’eux est son frère cadet qui a fui la maison et est un agité de la gâchette. East sent tout de suite que le voyage ne va pas être de tout repos.
« Dodgers » est un roman noir qui prend la forme d’un road-trip. Les quatre gamins noirs n’ont jamais quitté la Californie et ils vont découvrir leur propre pays. Ils se rendront vite compte que quelque soit le lieu, ils sont toujours regardés avec suspicion. Quatre adolescents noirs en vadrouille dans un monospace ne peuvent pas passer inaperçus. Ils ne sont pas non plus très discrets en témoigne une virée à Las Vegas voulue par le chauffeur, Mickaël, et qui tournera mal. A partir de là, les relations entre les passagers seront plus que tendues, East tentant de maintenir le cap et le calme.
East est le personnage le plus attachant du roman. C’est lui le narrateur de ce voyage/mission à travers le pays. A 15 ans, il fait preuve de maturité et de sang-froid. Il est malheureusement né au mauvais endroit et de la mauvaise couleur. Ce voyage initiatique s’avérera décisif pour East. S’éloignant de Los Angeles, il peut penser à prendre la tangente, à imaginer une vie loin de la rue, de la drogue et la violence des gangs. Mais peut-on échapper à son destin ?
Réaliste, tendu mais malheureusement un peu bavard, « Dodgers » est néanmoins un premier roman prometteur.
Un roman qui me tente vraiment beaucoup!
Bêtement, j’ai zappé mon billet de présentation du Mois Américain 😦
Je vais néanmoins participer, j’ai quelques belles lectures de la RL à partager : Underground Railroad, Par le vent pleuré, Nulle part sur terre, Mercy Mary Patty, Un jour tu raconteras cette histoire, Addict…ainsi que L’homme qui s’envola, Indian Roads, et Faut-il manger les animaux?
C’est un premier roman qui a quand même beaucoup de qualités et c’est plus un roman noir qu’un polar. J’ai également très envie de lire le Colson Whitehead et le Lola Lafon. J’attends tes avis !
J’aime pas quand c’est bavard !
Passe ton tour alors !!!
et bin cela doit etre bigrememnt descriptif didonc….en tout cas je sais pas…peut-etre trop introspective pour moi….
ça discute aussi beaucoup !
Les premiers romans ont souvent pour défaut d’être un peu bavards….
Oui, ça arrive mais ce roman est quand même prometteur.
Depuis le temps que je dis que je vais le lire… et que je ne le lis pas, il serait temps, non ? 😀
Surtout que nous sommes déjà à la mi septembre, il faudrait que tu te dépêches si tu veux qu’il rendre dans le mois américain ! 😉
Nom de zeus, je ne vais jamais y arriver et pour le moment, j’ai plus le temps de lire des bédés que des romans !
Pingback: Le mois américain 2017 : billet récapitulatif | Plaisirs à cultiver
L’intrigue semble un peu convenue, non ? Tu n’as pas l’air plus convaincue que cela …
Justement, je trouve ça plutôt intéressant qu’il ne soit pas resté à Los Angeles avec ses petits gangsters. Après, ce n’est pas un coup de coeur, juste un bon roman noir qui se lit bien.