Lucy est hospitalisée pour une appendicite. Mais après l’opération, une infection se déclare. Lucy est alors forcée de rester à l’hôpital durant de longues semaines loin de son mari et de ses deux filles. Une visite inattendue va rompre sa solitude. Sa mère vient lui rendre visite et reste cinq jours et cinq nuits à son chevet. Les deux femmes ne se sont pas vues depuis de nombreuses années. Lucy et sa mère se parlent de tout et de rien. La mère raconte des histoires à sa fille, celles de ses anciens camarades d’école, des habitants de la petite ville de l’Illinois où Lucy est née. Celle-ci se remémore ses moments passés là-bas, son enfance pauvre et sans affection et la manière dont elle a fui sa famille et sa classe sociale.
J’avais beaucoup aimé « Olive Kitteridge » qui présentait avec beaucoup de délicatesse les petits riens et les grandes tragédies de la vie. J’ai retrouvé la même qualité dans ce dernier roman. En de courts chapitres, Lucy nous présente sa vie, les grands moments, les grandes tristesses, les petits riens qui font parfois tout basculer. Par petites touches, en quelques mots, on devine la dureté de l’enfance vécue par Lucy. La famille de trois enfants qui doit vivre dans un vieux garage. On devine le manque de nourriture, le froid, l’humiliation quotidienne face aux autres enfants. La mère est parfois violente, le père est ambigu. Lucy souffre surtout du manque d’amour, et de gestes tendres qu’elle continue de réclamer à sa mère durant ses visites à l’hôpital. Lucy déplore également une pauvreté intellectuelle, un manque de culture populaire qu’elle sentira tout au long de sa vie.
« Je m’appelle Lucy Barton » est également, comme son titre l’indique, une affirmation de soi. Lucy a trouvé le moment de transcender sa souffrance. Elle est devenue écrivain. Pour se faire, il lui a fallu couper les ponts, s’éloigner des racines du mal pour enfin s’affirmer. Le livre que nous lisons est celui qu’elle a écrit au mitan de sa vie pour se libérer de sa relation d’amour/rejet pour sa mère. La littérature, l’écriture est une catharsis, une béquille pour aider à vivre mieux.
« Je m’appelle Lucy Barton » est un livre touchant, tout en délicatesse et en sobriété. C’est le récit d’une renaissance par l’écriture, d’un dépassement de ses douleurs, de ses blessures grâce aux mots.
Dans ma pal celui-là, chic !
Super, il a rencontré du succès ce roman. J’espère que tu aimeras.
oui cela reste le livre de ce mois didonc…il a souvent ete lu…et surtout beaucoup aime…vous donnez envie vraiment…
C’est vrai que pour le moment, je n’ai lu que des retours positifs sur ce roman et c’est une très bonne chose !
Pas sûr que ce soit pour moi, je ne suis pas très friande des livres sur la maladie.
Alors, ce n’est pas du tout un livre sur la maladie. Elle est hospitalisée mais il n’est pas tellement question de son problème de santé. L’essentiel c’est la relation avec la mère, les souvenirs de l’enfance et la catharsis apportée par l’écriture.
un très beau roman oui !
Je suis vraiment ravie de voir l’unanimité qu’il remporte. Il le mérite !
Un roman très délicat et très fort mais subtil! Une bonne découverte et je vais lire ton avis sur son précédant du coup!
Subtil, c’est tout à fait le mot qui convient. J’avais également beaucoup aimé « Olive Kitteridge », je ne peux que te le conseiller.
Vous réussissez à me tenter, toutes et tous ! 😉
Mais nous sommes là pour ça !
Pingback: Le mois américain 2017 : billet récapitulatif | Plaisirs à cultiver
Embêtant, parce que tu me tentes !! 🙂
Tu le liras pour septembre 2018. Tu noteras ma gentillesse, je ne te fais pas augmenter ta PAL 2017 !
Oui, tu es très gentille, alors que moi je suis une méchante sadique qui veut toujours te noyer sous mes liens !
Pingback: Bilan livresque et films de septembre | Plaisirs à cultiver