Les cinq sœurs Verdelaine (Enid, Hortense, Bettina, Geneviève et Charlie) vivent seules à la Vill’hervé au bord de la falaise et de la mer. Leurs parents sont morts deux ans auparavant dans un terrible accident de voiture. Charlie, l’aînée, a laissé tomber ses études pour s’occuper de la tribu. Elle essaie de tout gérer mais ce n’est pas simple tous les jours. Entre Enid qui croit entendre ses fantômes, Bettina qui passe deux heures dans la salle de bain et Hortense qui se réfugie continuellement dans les livres et l’écriture de son journal, Charlie a de quoi occuper ses journées ! Heureusement, il y a Geneviève qui s’occupe de faire à manger, de repasser et des bobos de toute la famille. Il y a aussi le doux Basile, l’amoureux de Charlie qui est toujours prêt à donner un coup de main à la famille Verdelaine. Leur quotidien va être chamboulé par l’arrivée de Colombe, la fille d’une collègue de Charlie.
Honte à moi, je n’ai toujours pas lu les quatre romans de Malika Ferdjoukh consacrés aux sœurs Verdelaine ! Mais pour célébrer la sortie de « Geneviève », le quatrième tome dessiné par Cati Baur, le forum littéraire Whoopsy Daisy nous a proposé une relecture des quatre bande-dessinées. J’ai donc relu avec un très grand plaisir ce premier tome consacré à la plus jeune des sœurs : Enid.
C’est un personnage tout particulièrement attachant. Enid est intrépide lorsqu’elle se lance à la recherche de sa chauve-souris au fond d’un puits mais reste encore une enfant sensible et fragile qui a perdu ses parents trop tôt. Chaque sœur a un caractère bien trempé et on prend plaisir à apprendre à les connaître dans ce premier volet (sauf Bettina qui est vraiment infect dans ce premier tome !)
Le dessin de Cati Baur est une merveille. Les pages sont colorées, les quatre sœurs formidablement expressives ; chaque lieu, chaque paysage est incroyablement détaillé. L’ambiance dans la Vill’Hervé est énergique, vivante mais Enid représente l’automne et l’album est parcouru de mélancolie (la mort et l’absence des parents, la tempête, la disparition des animaux sauvages d’Enid, l’histoire tragique de Guillemette Auberjonois) et d’un soupçon de fantastique. Les couleurs, les dessins de Cati Baur rendent aussi parfaitement compte de cette dimension automnale. Mais les quatre sœurs, c’est aussi beaucoup d’humour avec les dialogues piquants et ciselés de Malika Ferdjoukh.
« Quatre sœurs-1-Enid » est une bande-dessinée indispensable, à découvrir ou à redécouvrir d’urgence. Une bande-dessinée vers laquelle on a envie de retourner pour se blottir auprès des quatre sœurs Verdelaine magnifiquement dessinées par Cati Baur et pour retrouver les mots de Malika Ferdjoukh. Et promis, dès que j’ai relu toutes les bande-dessinées, je m’attaque aux romans !
J’ai lu les romans mais ça me tenterait bien effet de découvrir les bandes-dessinées.
Je fais le chemin dans le sens inverse !!! Mais les BD sont magnifiques, tu devrais les aimer.
J’adore cette série, il faudrait aussi que je m’attaque aux romans !
Tout pareil !!!!!