Jeanne est libraire, elle est appréciée de ses collègues et de ses clients. Discrète, passant son temps à s’excuser, Jeanne ne veut pas se faire remarquer. Elle est mariée à Matt avec qui elle a eu un fils. Ce dernier est malheureusement mort en bas âge et le couple s’est désagrégé dans sa tristesse. Le malheur frappe à nouveau à la porte de Jeanne, cette fois sous la forme d’un cancer. Son mari ne l’épaule pas, ne l’accompagne pas dans cette épreuve. Jeanne baisse les bras et sombre dans le pessimisme. C’est alors qu’elle rencontre Brigitte dans la salle d’attente de la chimiothérapie. Elle est l’opposé de Jeanne : flamboyante, grande gueule, très belle femme que l’on remarque. Brigitte invite Jeanne chez elle où vit également sa compagne Assia et Melody, jeune femme paumée également cancéreuse. Les quatre femmes deviennent rapidement inséparables. Melody a de graves ennuis que les quatre femmes sont bien décidées à arranger ensemble même si cela doit les placer dans l’illégalité.
Comme vous les avez, j’apprécie énormément le travail de Sorj Chalandon. Un nouveau roman de sa part est toujours une belle promesse de lecture et d’émotions. Malheureusement, « Une joie féroce » fut plutôt décevant. Le roman se découpe en deux parties. La première concerne la maladie de Jeanne. Dans cette partie, j’ai retrouvé toute la délicatesse, l’empathie de Sorj Chalandon. La phrase sonne juste comme toujours chez l’auteur.
Les choses se gâtent dans la deuxième partie qui est consacrée au projet des quatre femmes pour aider Melody. Sans trop vouloir en dévoiler sur l’intrigue, je peux vous dire que cette partie est tournée vers l’action, vers le thriller. Et là, on perd la crédibilité du début. Les quatre femmes accumulent une somme de malheurs, de morts, de séparations qui rendent le récit de plus en plus invraisemblable. Ce que les quatre femmes imaginent, alors qu’elles se connaissent à peine, est également assez improbable, tout comme la résolution de l’histoire. Cette deuxième partie est vraiment « too much ».
Même si la lecture de « Une joie féroce » est loin d’être désagréable grâce à l’écriture de Sorj Chalandon, l’intrigue est en revanche assez décevante et manque de crédibilité. Dommage et vivement le prochain roman de l’auteur qui j’espère sera à la hauteur du reste du travail de l’auteur.
Tu confirmes bon nombre d’avis lus… je vais essayer de trouver plutôt Une promesse ou La légende de nos pères que je n’ai pas lus.
Oui, je crois que tu peux vraiment t’abstenir !
J’aimerais lire son précédent roman, moi…
Il est très bien son précédent, je l’avais beaucoup aimé.
Il me semble m’en souvenir, et si je n’avais pas lu la chronique chez toi, c’est que c’était ailleurs :p
J’avais fait un billet sur « Le jour d’avant », tu l’avais probablement lu.
Il y a de forte chance, oui 🙂
« Too much », c’est exactement ce que je me suis répétée tout au long de ma lecture… Dommage.
C’est d’autant plus dommage que la 1ère partie était réussie.