Lors de la guerre de 1870, deux anglaises vont se croiser sur le front. Mercy Merrick est infirmière dans une ambulance française. Grace Roseberry est en transit. Après le décès de son père en Italie, elle tente de rejoindre l’Angleterre où elle doit être la dame de compagnie de Lady Janet Roy. Un obus va venir frapper la maison où les deux jeunes femmes se trouvent et leurs destinées en seront irrémédiablement bouleversées.
Voilà longtemps que je n’avais pas lu un roman de Wilkie Collins et j’ai été ravie de le retrouver. « Passion et repentir » a une forme particulière. En effet, le roman fut également une pièce de théâtre et il se découpe en plusieurs tableaux. Les lieux de l’action sont très restreints et les dialogues très développés. Ce qui m’a frappée dans ce roman, c’est le fait que les révélations concernant les agissements de Mercy arrivent rapidement. Après le préambule, le lecteur aurait pu s’attendre à ce que cela apparaisse à la toute fin du roman. Mais le suspens n’est pas ce qui intéresse Wilkie Collins dans cette histoire.
Le titre original du livre est « The new Magdalen » et c’est le destin de cette femme qui intéresse avant tout l’auteur. Ce qui est très novateur ici c’est le fait qu’une femme déchue, une anti-héroïne soit au cœur du roman. Cette femme cherche à avoir une seconde chance dans la vie ce que lui refuse la société victorienne si corsetée et moralisatrice. Wilkie Collins dénonce avec force les injustices qui lui ont été faites et qui perdurent. Cette nouvelle Marie-Madeleine est tombée dans le péché par pauvreté, par manque de chance et non par vice. L’histoire montre d’ailleurs à quel point cette femme perdue se montre droite et loyale lorsqu’il le faut. Même si elle est aidée en cela par un homme, ce personnage féminin est particulièrement captivant et bien dessiné.
« Passion et repentir » est un roman un peu à part dans l’œuvre de Wilkie Collins en raison de sa construction théâtrale et de son anti-héroïne. Encore une fois, l’histoire est extrêmement efficace et se dévore avec plaisir.
Je n’ai pas lu celui – ci ! j’avoue avoir tenté de relire « la pierre de lune » adoré à 20 ans et bien cette fois ci c’était laborieux, je l’ai remis de côté !
pas lu non plus… à noter!
Ah je le lirai avec plaisir celui-là. Je vais essayer de le dégoter.
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