Dans l’Ecosse du XVIIIème siècle, Sarah, 14 ans, est accusée de sorcellerie. Le pasteur du village la sauve mais il est obligé de fuir avec sa famille.
Ruth épouse un veuf, vétéran de la seconde guerre mondiale. Ils s’installent, avec les deux fils de ce dernier, en Ecosse, près de la côte. Son mari est très pris par son travail et laisse souvent son épouse seule.
Dans les années 2000, Viviane, quadragénaire perdue depuis la mort de son père, se charge de faire l’inventaire de la maison de son aïeule Mme Hamilton.
J’ai été séduite par l’atmosphère du dernier roman d’Evie Wyld, dont je découvre le travail à cette occasion. Elle a un petit côté gothique, ensorcelant avec un fantôme de jeune femme, un renard qui apparaît mystérieusement. Les paysages sauvages de la côté écossaise ne font que renforcer cet aspect du roman.
L’autrice construit habilement son roman en entrelaçant les époques et les destins des trois femmes. La vie de Viviane éclaire tout particulièrement celle de Ruth. Evie Wyld choisit des femmes fragilisées, tourmentées, cherchant leur place alors qu’elles ne peuvent correspondre aux attentes de la société, de leurs proches (mariage, maternité, féminité). A travers leurs histoires, l’autrice nous propose une variation sur les violences faites aux femmes, sur les féminicides. A travers les époques, les désirs des hommes, leur volonté de soumettre les femmes sont malheureusement une constante. Ruth et Viviane sont deux personnages particulièrement émouvants qui ne seront pas que des victimes du patriarcat, elles incarneront également la solidarité entre femmes.
« Bass rock » fut une belle découverte, l’intrigue et l’écriture subtile d’Evie Wyld m’ont conquise.
Traduction Mireille Vignol
j’ai beaucoup aimé aussi
je ne connais pas, mais ce que tu en dis est très intéressant. Et puis l’Ecosse 🙂
Très tentant !