Lorsque le dernier arbre de Michael Christie

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2038, le Grand Dépérissement est à l’origine d’une vague d’épidémies fongiques et d’une invasion d’insectes qui ont ravagé les forêts du monde entier. Mais au large de la Colombie-Britannique, une île boisée a été préservée. Celle-ci est visitée par de riches touristes. Jacinda Greenwood est dendrologue et elle travaille sur l’île comme guide. Même si cette vie ne lui convient pas, la liste de ses dettes ne lui laisse guère le choix. Son destin pourrait basculer lorsqu’un ancien petit ami vient lui rendre visite pour lui annoncer qu’elle serait l’héritière de Harris Greenwood, un magnat du bois. Jacinda ignore tout de la famille de son père mort trop tôt. Sa lignée remonte à 1908 et débute par un accident ferroviaire.

Michael Christie nous plonge avec beaucoup de talent dans l’histoire de la famille Greenwood, dans leurs secrets les plus profonds. Sa saga familiale se déroule sur 130 ans et la narration est formidablement bien trouvée. C’est en regardant la structure d’un tronc d’arbre coupé que l’auteur canadien l’a trouvée. Comme avec les cernes de croissance de l’arbre, nous partons de l’époque la plus récente pour atteindre le centre du tronc en 1908 et ensuite repartir vers l’extérieur en retraversant les époques : 1934, 1974, 2008 et 2038. L’histoire des Greenwood se déploie ainsi de manière symétrique nous permettant ainsi d’approfondir chacune des périodes et ses protagonistes. La finesse et la profondeur des portraits des personnages sont un autre atout du premier roman de Michael Christie (Everett reste le personnage auquel je me suis le plus attaché). Magnat du bois, bûcheron, activiste écologique, charpentier, dendrologue, tous sont liés intimement au bois. A travers eux, c’est notre rapport à la nature qui est questionné ici et notre capacité à la détruire comme à la préserver.

« Lorsque le dernier arbre » est un roman foisonnant, une saga familiale qui traverse l’Histoire des Etats-Unis et qui nous happe du début à la fin. Michael Christie nous offre presque 600 pages de pur romanesque à la construction atypique. Ce fut un régal de se plonger dans les ramifications de l’arbre généalogique des Greenwood.

Traduction Sarah Gurcel

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