En 1967, Odelle, originaire de Trinidad et Tobago, est installée à Londres depuis cinq ans. Elle travaille avec son amie Cynth chez un marchand de chaussures. Mais Odelle est plus ambitieuse et se rêve écrivain. Elle candidate alors pour un poste de secrétaire dans une galerie d’art et est retenue. Elle y travaille pour Marjorie Quick avec qui elle sympathise rapidement. Odelle fait également la connaissance dans une soirée de Lawrie Scott. Ce dernier a besoin des conseils de spécialistes en peinture. Il a en effet hérité de sa mère d’un tableau mystérieux représentant deux jeunes filles et un lion. Odelle le met en relation avec Marjorie Quick. Le tableau éblouit tout ceux qui l’approchent par son audace et son originalité. Son auteur serait un certain Isaac Robles qui aurait vécu en Espagne dans les années 30. Il aurait peint peu de toiles et sa biographie est assez énigmatique. Toutes ces interrogations titillent la curiosité d’Odelle qui va tenter d’en savoir plus sur ce tableau des filles au lion.
J’avais trouvé « Miniaturiste », le premier roman de Jessie Burton, extrêmement prometteur. J’attendais donc impatiemment son deuxième roman. J’y ai retrouvé son talent de conteuse, son art de la construction et le sens de la reconstitution historique qui m’avaient séduite dans le premier roman. Jessie Burton entrelace les histoires d’Odelle en 1967 et d’Olive Schloss, jeune anglaise venue avec sa famille en Espagne en 1936. Son père est viennois, marchant d’art et il a senti le vent du fascisme arriver sur son pays. Entre la guerre d’Espagne en 1936 et le devenir des anciennes colonies de l’Empire Britannique dans les années 60, on sent une très solide documentation, une mécanique de précision sur laquelle peuvent se poser les destins romanesques des deux jeunes femmes.
Odelle et Olive évoluent pour nous en parallèle. Leurs histoires se croisent, se nouent autour du tableau des filles au lion. Toutes deux connaissent les premiers émois de l’amour. Mais surtout, toutes deux sont des artistes, des créatrices. L’une peint, l’autre écrit. Chacune se cache pourtant, n’osant pas montrer son travail au monde. Olive sait que son œuvre ne serait pas prise au sérieux puisqu’elle est une femme. Odelle possède un handicap supplémentaire : sa couleur de peau. Et chacune d’elle devra à une autre femme la révélation de son talent aux autres et son affirmation en tant qu’artiste.
Avec « Les filles au lion », Jessie Burton nous entraine dans une narration parfaitement construite, aux descriptions fines et précises. Elle en profite également pour questionner la place des femmes dans l’art au travers de deux époques différentes. De nouveau, j’ai été conquise par ce roman.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman !
je n’ai pas lu de billets avant de faire le mien. Il faut que j’aille te lire ! C’est une vraie belle réussite que ce deuxième roman !
Je persiste à croire que Miniaturiste me conviendrait mieux.
Il ne te reste plus qu’à le tenter pour avoir la réponse à ta question !
Je l’ai beaucoup aimé aussi, et j’ai été bluffée que l’auteure parvienne à se renouveler si totalement après Miniaturiste.
Tu as raison papillon, elle arrive à créer un univers totalement différent. C’est vraiment une conteuse qui nous transporte dans ses histoires. Je suis vraiment contente de ne pas avoir été déçue par ce deuxième roman.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de lire de roman de cette auteure, mais ils sont vraiment tentant!
Je ne peux que te les conseiller. J’avais juste une petite réserve sur la fin du Miniaturiste mais il vaut quand même le coup d’être découvert.
Il fait partie de ma WL, j’ai hâte de pouvoir le lire! 🙂
Je le conseille vraiment, Jessie Burton a l’art de conter une histoire et elle m’a totalement emportée.
Je l’ai noté au fil de blogs et j’ai découvert il y a peu que ma biblio l’a acquis récemment ! Je me le réserve pour cet été probablement !
Je pense que tu devrais passer un bel été en compagnie de ce roman !
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