En 1980, Élise Morceau croise la route de Constance Holden à Hampstead Heath. Cette dernière est plus âgée et est l’autrice d’un roman à succès « Cœur de cire ». Élise se cherche encore, elle exerce plusieurs petits boulots. Les deux femmes tombent sous le charme l’une de l’autre. Le roman de Constance va être adapté par Hollywood et les deux femmes partent s’installer à Los Angeles. Élise s’y sent rapidement perdue.
Trois décennies plus tard, Rose Simmons cherche des réponses sur l’histoire de sa mère qui l’a abandonnée lorsqu’elle était bébé. Il se trouve que sa mère a connu Constance Holden et Rose va tenter de rentrer en contact avec elle. Mais l’écrivaine sort peu et vit en recluse.
J’ai beaucoup aimé les deux précédents romans de Jessie Burton et mon à priori, avant la lecture de celui-ci, était donc positif. « Les secrets de ma mère » reprend le principe narratif des « Filles du lion ». L’autrice développe en parallèle l’histoire d’Élise et celle de Rose, les deux ayant se déroulant à des époques différentes. Au travers du récit de ces deux femmes, Jessie Burton questionne la maternité, comment elle peut perturber la vie d’une femme, comment la fibre maternelle peut ne pas être une évidence. Ces deux parties comportent quelques longueurs et auraient sans doute gagné à être plus courtes pour être plus percutantes. Le personnage le plus intrigant du roman est sans aucun doute Constance Holden. Je crois que j’aurais aimé qu’elle soit au centre du roman et notamment que Jessie Burton interroge davantage son rapport à la fiction.
« Les secrets de ma mère » est une petite déception. Le point de départ du roman m’a plu mais mon intérêt s’est peu à peu émoussé. J’espère que le prochain livre de Jessie Burton sera à la hauteur des deux premiers.
Traduction Laura Derajinski