Axel, 46 ans, reçoit une enveloppe bleue de la CPAM : une invitation à procéder à un dépistage du cancer colorectal. Pourtant, ce dépistage n’est préconisé qu’à partir de 50 ans. Ce courrier plonge Axel dans des abîmes de perplexité. C’est le moment que choisit son fils adolescent pour faire parler de lui. Les parents, convoqués, découvrent un dessin pornographique où deux des enseignants de leur fils copulent. La femme d’Axel souhaite que ce dernier s’occupe du problème et parle à leur fils. La perplexité se transforme en désarroi, Axel perd pied et passe au peigne fin tout ce qui dysfonctionne dans sa vie.
J’ai retrouvé avec plaisir la plume sarcastique et ironique de Fabrice Caro. Comme dans « Le discours », le héros de « Broadway » est totalement inadapté, sa vie n’est faite que de quiproquos. Il n’aime pas le whisky et pourtant il en boit systématiquement avec son voisin. Lorsqu’il invite ce dernier chez lui, Axel cherche même à l’épater avec un whisky d’exception alors qu’il n’y connaît rien. De même, il n’ose pas dire à sa femme qu’il ne veut pas faire de paddle à Biarritz avec un couple d’amis. Comme il le dit lui-même, Axel est un « handicapé du lien social ». Jamais à son aise, il essaie d’éviter les confrontations, il s’imagine fuyant sa vie à Buenos Aires où il boirait des verres avec Benjamin Biolay loin des ennuis du quotidien. Comme dans son précédent roman, ce personnage inadapté, incapable de se dépêtrer de ses soucis, est forcément sympathique et touchant. L’humour de Fabrice Caro fait une nouvelle fois mouche et il est teinté de mélancolie (le temps a passé trop vite pour Axel et il ne reconnaît plus ses deux enfants devenus des adolescents mystérieux).
Même si certaines situations sont un peu trop répétées, la lecture de « Broadway » reste un régal et l’humour désopilant de Fabrice Caro est le meilleur des compagnons en ces temps moroses.
j’ai moyennement accroché, j’ai trouvé que ça manquait de qq chose pour que la sauce prenne vraiment!
Je n’ai été aussi emballée par Broadway que par Le discours. Du coup, je comprends qu’il t’ait manqué quelque chose.
J’aime beaucoup les BD de Fabrice Caro. Mais je n’ai pas encore testé ses romans !
Je te conseille Le discours qui est aussi hilarant que ses BD.
Sympa comme lecture. Ça fait du bien de lire aussi des livres un peu drôles. Bonne idée !
Oui, ça change les idées et nous en avons bien besoin !
Je vais demander à mon médecin de me le prescrire 😉