Je poursuis ma découverte de la collection « Récits d’objets qui met en valeur des objets exposés au musée des Confluences. Chiara, couturière de son état, s’est commandée sur internet une machine à écrire Olympia de 1965. Un objet sans finalité pour elle, sans utilité mais qui pourra parfaire sa décoration intérieure. Malheureusement, lorsqu’elle ouvre son colis, Chiara découvre un objet étrange qui n’a rien à voir avec sa commande initiale. En faisant des recherches, elle découvre qu’elle a entre les mains une machine à chiffrer qui aurait servi à sécuriser les communications au sein de l’OTAN durant la guerre froide. Forcément l’objet titille la curiosité de Chiara : la machine fonctionne-t-elle encore et si oui, osera-t-elle l’utiliser ?
Céline Curiol nous propose, avec « Finir par l’éternité », une courte intrigue qui flirte avec le roman d’espionnage. Le mystère de la machine à chiffrer s’y prête naturellement. Mais l’autrice ne se contente pas des aventures de Chiara et elle ouvre son texte à des réflexions plus larges portant sur les progrès technologiques et l’obsolescence de plus en plus rapide des machines ; les travaux d’Alan Turing et notamment son jeu de l’imitation ; Adonis et ses représentations. Le centre du texte est néanmoins le secret. Céline Curiol analyse et questionne l’essence même du secret et également sa disparition possible en raison des réseaux sociaux où tout se dévoile.
« Finir par l’éternité » est un texte intrigant qui mélange fiction et réflexion autour d’un objet chargé d’histoire et de mystère.
Je découvre avec ton article cette collection autour des objets. Je vais me renseigner sur le musée et le moyen de se procurer ce texte et peut-être même les autres. Ce type de « contrainte » ou de fil conducteur me plait souvent.