Rachel, 13 ans, et Patty, 11 ans, passent leurs vacances de l’été 1979 à arpenter la montagne derrière leur maison. Leurs parents sont divorcés et leur mère ne roule pas sur l’or. Elle est également passablement déprimée et laisse ses filles très libres. Mais cet été-là va rester graver dans la mémoire des deux jeunes filles. Une série de crimes va se dérouler dans la montagne. Des jeunes femmes sont assassinées selon le même mode opératoire. L’enquête est confiée au père de Rachel et Patty, l’inspecteur Toricelli. Son charisme, son physique avantageux font de lui le héros de la population a chacun de ses passages télévisés. Malheureusement les semaines et les mois passent sans que l’Étrangleur du crépuscule ne soit arrêté. L’opinion publique se retourne petit à petit contre la police. Rachel et Patty, qui adorent leur père, décident alors de mener leur propre enquête.
Sous ses airs de roman policier, « L’homme de la montagne » est avant tout un roman d’apprentissage. Les faits-divers nous sont racontés par la voix de Rachel devenue adulte. Elle se remémore cet été 1979 où sa vie semblait bouillonner en raison des événements et surtout de l’adolescence. Joyce Maynard rend parfaitement compte des difficultés de cet âge. Rachel a tout à la fois peur de grandir et envie d’être adulte. Ses sentiments ne cessent de changer, de faire le yoyo. Treize ans est un âge charnière, délicat, violent dans ce qu’il impose au corps et à l’esprit. « Les filles de 13 ans sont grandes, petites, grosses et maigres. Ni l’un ni l’autre, ou les deux. Elles ont la peau la plus douce, la plus parfaite, et parfois, en l’espace d’une nuit, leur visage devient une sorte de gâchis. Elles peuvent pleurer à la vue d’un oiseau mort et paraître sans cœur à l’enterrement de leurs grands-parents. Elles sont tendres. Méchantes-Brillantes-Idiotes-Laides-Belles. » Une explosion de sensations contradictoires que Joyce Maynard sait parfaitement décrire.
« L’homme de la montagne » est également le récit de l’amour infini que se portent Rachel et Patty. Livrées à elles-mêmes par une mère dépressive et un père débordé, les deux sœurs sont inséparables et ne comptent que sur elles-mêmes. Elles se comprennent au-delà des mots et se complètent. Et les événements de l’été 1979 ne feront que renforcer le lien qui les unit. Un lien puissant et émouvant qui éclaire les terribles crimes commis dans les pages du livre.
« L’homme de la montagne » est un roman très juste sur les affres de l’adolescence et sur la puissance du lien qui unit deux sœurs.
Pingback: Blogoclub : L’homme de la montagne, Joyce Maynard | Le livre d'après
Quel talent en effet dans la description des sentiments. Une très bonne lecture pour commencer ce mois que je te souhaite excellent !
Merci, à toi aussi !
Un très beau récit !
Oui je suis tout à fait d’accord, c’est une belle lecture.
Toujours pas lu Joyce Maynard. Un jour peut-être…
Sinon ma première participation au mois américain est en ligne : http://litterature-a-blog.blogspot.fr/2017/09/a-malin-malin-et-demi-richard-russo.html
(je n’arrive pas à accéder au billet récap^^)
Tente « Prête à tout », c’est mon préféré à ce jour.
oh punaise, il donne vraiment envie ce livre..surtout a travers les yeux de filles…dont une Rachel..lol…oui cela donne envie….
Je suis contente de t’avoir tentée, j’espère que tu aimeras.
Celui la est dans ma pal et ta chronique donne très envie de le lire!
La relation entre les deux soeurs est vraiment magnifique et très touchante. C’est un très beau roman de Joyce Maynard.
Un coup de coeur pour moi. Quelle finesse pour se mettre dans la tête d’une ado de treize ans !
Oui, Joyce Maynard est toujours d’une grande finesse et elle parle parfaitement de l’adolescence.
Je l’avais beaucoup aimé également, mais j’ai encore plus apprécié Long weekend. Décidément elle est douée cette Joyce!
C’est vrai que Long weekend est très bien aussi, elle parle parfaitement des adolescents.
Ma seule lecture de l’auteur m’avait moyennement convaincue. Le côté roman policier est complètement occulté ou il occupe quand même une place non négligeable ? Le résumé fait très envie.
Ce n’est pas vraiment une enquête, le coeur du livre est vraiment la relation fusionnelle entre les deux soeurs.
Je dois le lire au cours de ce mois , un bon roman donc… super!
Jusqu’ici, j’ai aimé tous les romans de Joyce Maynard que j’ai lus. Celui-ci n’a pas dérogé à la règle !
Je ne connais pas du tout Maynard. j’en ai entendu parler… mais sans m’y risquer. Pourquoi pas avec celui-ci. Récit d’apprentissage, raconté a posteriori… ça me parle.
Ah mais ça ne va pas tout ça madame ! Il faut que tu tentes au moins une fois !
Pingback: Le mois américain 2017 : billet récapitulatif | Plaisirs à cultiver
Noté ! en plus, ça fait un moment que je veux enfin découvrir cette auteure!
C’est une excellente idée de vouloir découvrir Joyce Maynard, je n’ai jamais été déçue par elle pour le moment.
Tu me tentes, je devrais me pencher sur cette auteure de toute urgence 😉
Je suis très contente de provoquer chez vous une si forte envie de découvrir Joyce Maynard !
Rien que pour t’envoyer une fiche de plus, que ne ferait-on pas ?? 😆
Je ne connais pas encore les romans de Joyce Maynard… Le sujet de celui-ci donne envie de se saisir de ce roman en tout cas. Je vais regarder plus en détail les différents titres de cet auteur avant de me décider, au cas où
Tu as le choix pour commencer, elle a bien été traduite en français. Pour le moment, mon préféré est « Prête à tout ».
Je me note ça dans un coin, pour plus tard. Là je refais la liste complète de ma PAL… et c’est effarant !