Hatoko, 25 ans, revient à Kamakura après avoir vécu plusieurs années au Canada. Sa grand-mère, qui l’a élevée, vient de mourir. Elle était la propriétaire de la papeterie Tsubaki que Hatoko a décidé de reprendre. Mais la jeune femme ne sera pas seulement vendeuse d’articles de papeterie, elle sera également écrivain public comme sa grand-mère. Cette dernière avait enseigné l’art de la calligraphie, d’écrire pour les autres à Hatoko depuis son plus jeune âge.
« La papeterie Tsubaki » est un roman qui possède énormément de charme, dans lequel on se sent bien et qui procure de l’apaisement. Nous suivons Hatoko au fil des saisons, au fil des demandes de ses clients : cartes de vœux, faire-part de mariage, de divorce, lettre d’adieu, mot de réconfort ou d’encouragement. L’écrivain public est confronté à toutes les situations de la vie, joyeuses comme douloureuses, et doit se mettre dans la peau de ceux qui lui demandent de l’aide. Sa grand-mère lui expliquait l’importance de ce travail : « (…) Mais tu sais, il y a des gens incapables d’écrire une lettre malgré tous leurs efforts. Être écrivain public, c’est agir dans l’ombre, comme les doublures des grands d’autrefois. Mais notre travail participe au bonheur des gens et ils nous en sont reconnaissants (…). »
Ce qui est très beau dans le travail d’Hatoko, c’est le soin apporté à chaque détail des lettres : le type de papier, d’écriture, de plume, d’encre, même le timbre devient un élément significatif dans le message que Hatoko souhaite adresser. La beauté du geste, des matériaux utilisés enchante et apporte beaucoup de délicatesse au texte d’Ogawa Ito. S’ajoutent à cela les rituels, les fêtes qui rythment l’année (celui de la cérémonie de l’adieu aux lettres m’a beaucoup plu) mais également les plaisirs d’un bon repas que l’on partage avec ses amis.
« La papeterie Tsubaki » est un délicieux hommage à l’art d’écrire, au plaisir d’utiliser de la belle papeterie et au sens du partage.
Traduction Myriam Dartois-Ako
Je viens de le lire aussi, et j’ai comme toi été enchantée !
j’ai beaucoup aimé aussi!
Pingback: Bilan livresque et cinéma de mars | Plaisirs à cultiver
J’ai trouvé ce roman très tendre !