Et voici venu le traditionnel bilan de fin d’année ! Le nombre de mes lectures est en baisse en 2022 par rapport à 2021 : 120 livres dont 12 bandes dessinées pour 135 l’année dernière.
Les livres que j’ai préférés cette année sont les suivants :
1- « La promesse » de Damon Galgut : un roman virtuose grâce au choix narratif de l’auteur, la fluidité de son récit et ce qu’il nous dit de l’Histoire de l’Afrique du Sud.
2- « Une arche de lumière » de Dermot Bulger : la fascinante destinée d’une femme libre, Eva Fitzgerald, écrit dans une langue délicate, une lecture merveilleuse.
3- « Le colonel ne dort plus » d’Emilienne Malfatto : un roman fulgurant, intense parlant de la guerre et de ce qu’elle fait aux hommes, je l’ai lu en décembre et ma chronique ne devrait pas tarder.
4- « Le temps des grêlons » d’Olivier Mak-Bouchard : découvert en 2020 avec « Le dit du Mistral », j’ai à nouveau été enchantée par l’imagination de l’auteur, sa créativité et par la singularité de son univers.
5- ex-aequo : « Les enfants endormis » d’Anthony Passeron et « Quand tu écouteras cette chanson » de Lola Lafon : les deux romanciers ont en commun d’explorer la passé de leur famille. Anthony Passeron le fait au travers du destin de son oncle Désirée atteint du sida au tout début de la maladie. Lola Lafon revient sur la Shoah dont sa famille a été la victime durant la nuit qu’elle a passée au musée consacré à Anne Franck à Amsterdam. Les deux livres sont très marquants, sensibles et touchants.
Pour rester dans la thématique du livre de Lola Lafon, il me faut citer le livre d’Edith Bruck, « Le pain perdu », extraordinaire témoignage d’une survivante des camps de concentration qui montre une vitalité, une liberté hors du commun. Edith Bruck y parle d’ailleurs plus de sa vie après les camps et c’est en cela qu’il est très intéressant.
Impossible également de ne pas revenir sur le phénomène de 2022 : les six tomes de Blackwater de Michael McDowell, une vraie saga populaire, un brin fantastique, addictive et qui se lit avec un grand plaisir.
Pour les BD, j’ai retrouvé le talentueux Joris Mertens, « Béatrice » avait été mon coup de coeur 2021, avec « Nettoyage à sec » dont le graphisme et les mises en page sont encore une fois époustouflants. J’ai une nouvelle fois beaucoup, beaucoup ri avec Fabcaro et son « Moon river ». Mais la BD qui aura marquée mon année 2022 est « Céleste » de Chloé Cruchaudet qui évoque magnifiquement la relation entre Céleste Albaret et Marcel Proust. Un véritable enchantement dont j’attends impatiemment le deuxième tome.
Retour sur une année de cinéma cette fois bien remplie ! En février, je découvrais émerveillée « The souvenir » de Joanna Hogg, un film en deux parties qui décortique une relation amoureuse et ses réminiscences douloureuses. Une splendeur esthétique d’une grande intelligence. J’ai également été séduite par la noirceur de « As bestas de Rodrigo Soroyen avec les remarquables Marina Foïs et Denis Ménochet, par le poignant et glaçant « Nuit du 12 » de Dominik Moll, par la très réussie comédie de Louis Garrel « L’innocent », par la force brute et incandescente du « Serment de Pamfir » de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk et enfin par la fantaisie enthousiasmante de « Liquorice pizza » de Paul Thomas Andersen.
J’espère que vous allez bien profiter de ce dernier jour de 2022 et je vous souhaite dores et déjà le meilleur pour 2023.
Meilleurs voeux à toi aussi ! 🙂